Le président de la société civile de Kisigari, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), Gentil Karabuka a déploré, samedi 29 juillet, l'accès limité à l'aide humanitaire dans les sites des déplacés situés autour de Goma.
Il a indiqué que de nombreux déplacés n'accèdent pas facilement à la nourriture et autre assistance qu'apportent les ONG dans les sites de Bulengo, Lushagala, Kanyaruchinya, Eloime, Munigi et Rusayo.
« L'assistance vient à compte- goute pour ces gens qui viennent de faire plus de deux ans dans les camps des déplacés. Ils sont en train de connaitre les accidents matin, midi, soir parce qu'ils n'ont rien à faire, ils manquent à manger et ils doivent circuler en train de quémander. La population de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi n'est pas là pour attendre seulement l'assistance », s'est plaint Gentil Karabuka.
Il regrette que certaines ONG pensent que donner à quelqu'un une assistance est une faveur, alors que c'est un droit d'un déplacé en état de souffrance.
Le président de la société civile de Kisigari demande au gouvernement de faire en sorte que la paix revienne dans les différentes zones pour que chacun retourne chez soi :
« Quand on est à la maison chacun cultive, les commerçant font le commerce et chacun fait son activité qui lui fait vivre avec sa famille. C'est-à-dire le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour ramener la paix et la sécurité pour que la population rentre. D'ici le 4 septembre l y aura la rentrée scolaire 2023-2024, ça sera la 3e année blanche pour nos enfants mais les autorités font comme si elles ne voient rien... »
Pendant ce temps, la situation n'est toujours pas rassurante dans plusieurs zones des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo à cause des combats entre miliciens locaux et rebelles du M23.