Bangui — Hier, dimanche 30 juillet, le référendum constitutionnel visant à permettre au président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat s'est déroulé en République centrafricaine.
Selon des sources locales, le vote s'est déroulé dans le calme et avec une faible participation.
Le référendum visant à permettre à Touadéra de briguer un troisième mandat a été critiqué par l'opposition, qui craint que le président sortant ne cherche à devenir "président à vie". En juin, les évêques catholiques avaient exprimé leur perplexité "sur la pertinence d'un tel choix du gouvernement, compte tenu des principes de la confrontation démocratique, et surtout des nombreux défis sociopolitiques et économiques auxquels le pays est confronté" (voir Fides 26/6/2023).
"Il faut éviter, affirment-ils, de créer les conditions qui provoquent de nouveaux troubles sociopolitiques. Il faut au contraire "développer des plans d'action visant à restaurer la paix, la cohésion sociale et à créer des opportunités d'emploi", en apprenant "des erreurs du passé, en promouvant l'équité, la justice, la fraternité et l'honnêteté".
La République centrafricaine s'efforce de sortir d'au moins 25 ans de guerre civile qui s'est déroulée en alternance. En outre, le pays a connu cinq coups d'État depuis son indépendance en 1960, avec plusieurs changements dans la structure de l'État. Elle en est aujourd'hui à sa sixième république, avec huit constitutions.