Il n'y a pas d'entrée, ni de sortie, ce lundi 31 juillet, au cabinet du gouverneur du Kasaï-Oriental.
Des sources proches de ce cabinet indiquent que cet ordre serait venu du vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, une semaine après la mise en accusation du gouverneur Patrick-Matthias Kabeya par l'assemblée provinciale du Kasaï-Oriental.
Selon les mêmes sources, les signes avant-coureurs se sont manifestés lors du retrait, dimanche dernier, de quelques agents de sa garde rapprochée.
La mission du gouverneur du Kasaï-Oriental à Kabeya Kamwanga pour le lancement des travaux de la voirie urbaine a même été annulée ce même jour.
Ce lundi, aucun accès n'est autorisé au bâtiment. La durée de cette mesure n'est pas encore connue.
Toutefois, la porte d'entrée principale est bloquée. La sécurité au niveau de la barrière est renforcée par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC).
Les proches de gouverneurs indiquent que l'ordre serait venu du vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur.
C'est depuis lundi dernier que l'assemblée provinciale a mis en accusation le gouverneur de province pour outrage à la première institution provinciale et détournement des deniers publics.
L'alinéa 2 de l'article 80 de la loi organique No 13/010 du 19 février 2013, relative à la procédure devant la Cour de cassation, stipule :
« Tout membre du gouvernement mis en accusation présente sa démission dans les vingt-quatre (24) heures. Passé ce délai, il est réputé démissionnaire ».
Pour ce cas précis, le gouverneur Kabeya ne s'est pas conformé à cette disposition depuis sa mise en accusation.