Suite à la suspension de l'élection à la présidence de L'Ordre National Des Médecins du Cameroun ONMC, le fonctionnement de cette institution de régulation de la profession de Médecin reste bloqué depuis Mars 2023. La situation est d'autant plus préoccupante que dans les hôpitaux ou on observe un manque criard de médecins. Cependant que l'opération de toilettage des listes électorales à L'Ordre National Des Médecins du Cameroun ONMC connait des tripatouillages.
Report des élections pour toilettage des listes.
On se souvient que L'élection à l'ONMC de janvier 2023 a été reportée sine die suite des plaintes formulée par 1500 médecins pour irrégularités à l'endroit notamment de la hiérarchie, le ministre de la santé publique qui, selon toute vraisemblance, roulait pour un candidat. Cinq des sept candidats à la présidence de l'ordre avaient alors saisi le président de la République pour dénoncer la tentative d'un passage en force organisée par le ministre de la Santé le 29 décembre 2022, son immixtion dans le processus électoral en violation des textes en vigueur dans le but d'imposer son « candidat » En réaction à ces plaintes, Le chef de l'Etat a dessaisi le Ministre de la Santé Publique de ce dossier pour le confier au Premier ministre avec pour instructions le respect stricte des textes, avec, notamment, le toilettage des listes électorales
600 électeurs et un candidat non à jour de leurs cotisations.
Selon les sources bien introduites, l'opération de toilettage de la liste électorale confiée d'abord à la trésorière ensuite à la commissaire aux comptes sortantes est achevée depuis plusieurs semaines. Cette opération a permis de toiletter cette liste des électeurs non à jour de leur cotisation parmi lesquels plus de 600 électeurs et 6 médecins seniors donc le candidat régulièrement soutenu par la tutelle. Aussi, conformément à l'article 87 de l'arrêté 5816 rendant exécutoire le code de déontologie et le règlement intérieur de l'ONMC, ces électeurs irréguliers sont exclus du processus électoral à l'ordre.
Prise en otage de l'Ordre.
Une exclusion qui semble rencontrer de ceux qui manoeuvrent pour « prendre l'Ordre en otage par tous les moyens » De fait, La nouvelle liste saine, car dépouillée de tout médecin non à jour de ses cotisations auraient dû être déjà publiées, pour la constitution des différents collèges des votants. Seulement, à l'intérieur du dossier, « des pressions sont faites sur la trésorière et la commissaire aux comptes afin qu'elles ne revoient pas leur copie. On parle aussi de tripatouillage et des paiements des cotisations via mobile money ».
1000 jeunes médecins en souffrance.
En attendant, ce sont plus de 1000 jeunes médecins qui ne peuvent pas prêter serment, et donc ne peuvent pas être inscrits à l'Ordre, et par conséquent ne peuvent pas exercer. Ils ne peuvent non plus poursuivre leur cursus de formation tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Plus grave encore, le Cameroun n'a plus d'interlocuteur valable pour répondre des problèmes d'éthique et de déontologie tant sur le plan interne qu'externe.