Afrique Australe: Évaluation préélectorale - La SADC boucle son round d'observation

La délégation du Conseil consultatif électoral de la SADC conclut sa mission d'évaluation préélectorale. Une observation sur terrain en vue du déploiement d'une mission d'observation électorale pour la présidentielle.

Des entretiens en enfilade. C'est ce que la délégation du Conseil consultatif de la Communauté de développement des Etats d'Afrique australe (SADC), a mené à Madagascar, depuis le 24 juillet. Ceci, dans le cadre d'une mission d'évaluation préélectorale qui s'achève ce jour. Sauf changement, l'équipe conduite par le juge Ticheme Dlamini, président du Conseil consultatif électoral de la SADC, s'adressera à la presse, ce jour, pour faire le point sur ses différentes consultations. Dans cette optique, elle a prévu de boucler les séries d'entretien, hier. Toutefois, les nombreuses demandes d'audience de la part des acteurs politiques nationaux ont fait que les consultations vont se poursuivre, au moins, durant cette matinée. "L'objectif de la mission préélectorale sera d'évaluer si la situation politique et sécuritaire est propice à la tenue d'élections libres, justes, transparentes, crédibles et pacifiques. D'évaluer le cadre juridique et constitutionnel régissant l'élection, ainsi que d'évaluer le niveau de préparation de la CENI [Commission électorale nationale indépendante] à l'organisation de l'élection présidentielle de 2023", indique le document de présentation de la mission du Conseil consultatif électoral. La mission d'évaluation a programmé une série de consultations avec des acteurs prédéfinis. Il y a la CENI, la Haute cour constitutionnelle (HCC), des membres du corps diplomatique, des représentants de la presse, la coalition présidentielle IRD, des entités d'opposition, notamment, les partis des anciens présidents de la République Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina. à savoir les partis "Tiako i Madagasikara" (TIM), et "Hery vaovao ho an'i Madagasikara" (HVM).

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Précurseur

Le parti "Malagasy miara-miainga" (MMM), dont le chef de file, Hajo Andrianainarivelo, qui vient d'officialiser sa candidature à la présidentielle, était aussi de la partie. Son représentant a encore été aperçu aux portillons de la salle de consultation des missionnaires de la SADC, à l'hôtel Colbert, à Antaninarenina, hier. Le mouvement C'Lera qui rassemble diverses entités politiques d'opposition figure aussi parmi ceux ayant pris part aux entretiens à Antaninarenina. Par le biais de coalition, ensuite en leur nom propre, et en se présentant comme aspirant à la présidentielle, des partis et personnalités politiques se sont entretenus à deux ou trois reprises avec le Conseil consultatif de la SADC. Il y a, par exemple, le parti "Tsara Tahafina", dont Paraina Auguste, le chef de file et candidat déclaré à la présidentielle, était parmi les quelques acteurs politiques aperçus au Colbert Antaninarenina, hier, en début d'après-midi. C'est aussi le cas du HVM et des membres du mouvement "Miara-manonja". Les choix des entités politiques consultées par la mission de la SADC suscitent des interrogations. En réponse, il est expliqué qu'il s'agit d'entités "identifiées sur la base de leur pertinence et de leurs contacts antérieurs", avec le Conseil consultatif électoral, ou d'autres missions d'observation électorale ou de médiation d'autres acteurs régionaux ou internationaux. Des entités politiques légalement constituées, ayant demandé à être entendues par la mission d'évaluation ont également été reçues à la salle Richelieu de l'hôtel Colbert. La délégation du Conseil consultatif électoral est un précurseur de la mission d'observation électorale SADC pour l'élection présidentielle. Une mission qui sera conduite par une personnalité de haut niveau. à cet effet, elle présentera un rapport d'évaluation préélectorale à la Commission de paix, sécurité, stabilité et gouvernance de l'organisation régionale. Un document qui servira à la mission à venir de base pour édifier une méthodologie d'approche et de travail.

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