Promoteur incontesté du rythme tsapiky du Sud de Madagascar et chouchou de la grande masse du peuple malgache dans les années 90, Tirike part à la rencontre de ses fans.
De passage dans la Grande île, Tirike ne laisse rien au hasard. Participant aux grands festivals à l'instar de Sômarôho, il revient en terre connue, le temps d'une soirée. Vendredi, la grosse pointure du tsapiky retrouvera les noctambules du Glacier Analakely. En souvenir du bon vieux temps, il y reprendra le micro pour faire vibrer les amateurs de soirées endiablées avec ses morceaux choisis. « Misy raha hitako ooh, fa tsy ambarako ooh », est l'un de ses cris de scène, tiré de son titre « Misy vola ». De quoi entraîner son public.
Plus de 30 ans de carrière, le chanteur, comme ses chansons, ne se démode pas. Depuis, Tirike a su asseoir sa notoriété et faire connaître Toliara par la même occasion. Loin du statut de simple chanteur, Tirike est une figure emblématique de la région Sud de Madagascar en matière de musique. Dans les années 1990, il a effectué une tournée dans la Grande Ile en faisant se déhancher les jeunes demoiselles de l'époque. Un grand, comme disaient les artistes de sa génération. Ses compositions sont reconnues dans les îles voisines. « Misy vola » fait incontestablement partie de ses plus grands tubes.
Bien que ses titres soient majoritairement des chansons rythmées, « Vinanto » fait partie de ses plus grands succès. Un slow très célèbre à Madagascar, dans les années 90. Incessamment associé à son nom, c'est devenu une référence pédagogique. En effet, bon nombre de musiciens en herbe s'exercent sur ce morceau pour maîtriser leurs instruments. Dans les karaokés, ce titre résonne autant qu'autour des feux de camp, et est repris en cover sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, les artistes de la jeune génération n'hésitent pas à donner un second souffle à ses titres, à l'exemple de Black Nadia. Elle a effectivement rendu hommage à Tirike en reprenant « Ovao fombanao ». Installé en Europe depuis plusieurs années, il monte sur scène dans le microcosme de la diaspora de temps à autre.