Les trois plus grandes économies d'Afrique sont le Nigeria, l'Égypte et l'Afrique du Sud. L'Algérie, elle, est pour sa part considérée comme l'une des plus importantes économies d'Afrique du Nord. Presque la moitié des Etats entrés dans la liste gravitent dans la galaxie des «BRICS », en tant que membre ou candidat.
Selon les données de la Banque mondiale, le Nigeria et l'Égypte, chacun avec un PIB en 2022, de presque 477 milliards de dollars, partagent la première position dans la liste des économies africaines selon leurs produits intérieurs bruts.
La puissance nigériane est alimentée par la croissance rapide du secteur financier et les exportations pétrolières. Quant à l'Égypte, son économie est portée par diverses industries, du tourisme et de l'agriculture au textile et aux hydrocarbures, relate le portail Business Insider Africa. Récemment, le pays a déposé sa candidature pour intégrer les BRICS, groupe des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Pôle financier et leader industriel
L'Afrique du Sud, dont l'économie s'élève à environ 406 milliards de dollars, occupe la troisième place, est considérée comme un pôle financier et leader industriel. Elle est membre des BRICS depuis 2011.
L'Algérie occupe la quatrième place. Son industrie pétrochimique contribue à son PIB qui est estimé à 192 milliards de dollars. Le pays, qui est considéré comme une force économique majeure en Afrique du Nord, a aussi déposé sa candidature pour entrer aux BRICS.
Au cinquième rang vient le Maroc. Son économie, évaluée à 134 milliards de dollars de valeur, est boostée par les secteurs du tourisme et de l'agriculture couplée aux investissements dans les énergies renouvelables.
L'Éthiopie, avec un PIB de 127 milliards de dollars, est sixième. Son économie est alimentée par un secteur agricole et manufacturier florissant. Comme l'Algérie et l'Égypte, ce pays veut adhérer aux BRICS.
La 7e position est occupée par le Kenya. Avec une croissance économique estimée à 113 milliards de dollars, le pays fait la promotion de son secteur technologique innovant et d'un environnement propice aux affaires.
L'Angola est 8e sur la liste. Son PIB est estimé à 107 milliards de dollars, l'économie est portée par la production pétrolière et l'extraction de diamants.
La 9e place est détenue par la Tanzanie. Les industries du tourisme, de l'agriculture et de l'exploitation minière contribuent au PIB à hauteur de 75,71 milliards de dollars.
La liste se termine avec le Ghana, dont la croissance économique est portée par la production de cacao, l'exploitation minière et l'exploration pétrolière. Le PIB du pays est estimé à 72,84 milliards de dollars.
Des croissances étonnantes
Il est à noter que d'autres pays ont montré une croissance spectaculaire comme le Soudan avec une hausse de 50,9 %, son PIB passant de 34,2 milliards de dollars à 51,7 milliards durant 2022. La Zambie vient ensuite avec un taux de 34,5 %, tandis que l'économie de la Guinée s'est accrue de 31,9%. Le PIB des Seychelles a rebondi de 23,4 % pour atteindre 1,59 milliard de dollars en 2022.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), cette croissance continue est stimulée avant tout par les prix du pétrole élevés, qui se situaient à près de 100,65 dollars le baril en 2022.
Pays en régression
Parmi les pays enregistrant un recul, c'est le Zimbabwe qui a affiché la plus forte contraction de 27,1%, son PIB nominal baissant de 28,4 milliards de dollars à 20,7 milliards de dollars en 2022. Le Ghana le suit avec une régression de 8%, tandis que le PIB de la Sierra Leone a chuté de 6,6 % en glissement annuel.
Dans l'ensemble, l'économie du continent a augmenté de 3,8% pour atteindre 2,7 billions de dollars, contre 2,5 billions de dollars enregistrés l'année précédente, malgré différents vents contraires, affirme l'analyse de la Banque mondiale.
Prévisions 2023
Selon les prévisions de la Banque mondiale, faites début juin, la République démocratique du Congo, le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Rwanda connaîtront une hausse économique de plus de 6% en 2023. Toutefois, la croissance globale du continent marquera le pas dans un contexte de perturbations extérieures et intérieures, note l'étude. En 2023 la croissance de l'Afrique subsaharienne devrait reculer à 3,2% avant de remonter à 3,9% en 2024, selon le rapport de la Banque mondiale, publié en juin dernier.