Ile Maurice: Trois ans après l Indemnisation aux victimes du Wakashio - Des macadams sur la voie juridique

La fuite de fioul du «MV Wakashio», qui a saccagé les lagons du Sud-Est et l’écosystème marin et terrestre.

Rendre justice à ces centaines de victimes, y compris les pêcheurs et les commerçants de la région, affectés par la marée noire provoquée par l'échouement du MV Wakashio sur les récifs de Pointe-d'Esny. C'est dans cette optique qu'Eco-Sud veut saisir la Cour suprême, trois ans après cet incident maritime et déposer une plainte afin de réclamer une indemnisation aux sociétés japonaises que l'organisation non gouvernementale (ONG) juge responsables de la marée noire. Ils sont : Okiyo Maritime Corp, l'armateur Nagashiki Shipping Co. Ltd, l'affréteur Mitsui O.S.K Lines Ltd, et The Japan Shipowners Mutual Protection and Indemnity Association, soit l'assureur d'Okiyo Maritime Corp et de Nagashiki Shipping Co. Ltd.

Cependant, fait ressortir Eco-Sud, la situation est complexe et soulève des défis juridiques et logistiques considérables. En effet, une fois que la plainte est déposée en cour, elle doit être remise aux défendeurs pour qu'ils puissent être représentés légalement en cour lors de ces actions juridiques. Et s'ils n'ont pas de représentant à Maurice pour accepter la plainte des victimes, en vertu de la loi, Eco-Sud et les autres plaignants doivent servir la plainte à l'adresse des défendeurs au Japon. Or, selon EcoSud, le processus qui consiste à servir chaque plainte au Japon est extrêmement lourd et coûteux, nécessitant entre autres que la plainte et tous les autres documents soient traduits en japonais. Le document d'Eco-Sud comprend environ 40 pages.

Une lettre du ministère des Affaires étrangères, via laquelle l'État accepte de garantir le remboursement des frais encourus au Japon pour servir ces documents aux sociétés concernées, doit aussi être obtenue. «Cette demande doit passer par l'ambassade du Japon à Maurice et va probablement prendre plusieurs mois. Pour aggraver les choses, le coût du service, la traduction et les frais juridiques ne peuvent pas être réclamés par les victimes devant les cours de justice à Maurice», note le communiqué d'Eco-Sud. Les tentatives de remettre une plainte à Okiyo et son assureur à Maurice ont été infructueuses. Chacun refuse de mandater un représentant local pour accepter la plainte. Quant à Mitsui OSK Lines, malgré avoir mis en place un charitable trust afin de fournir une aide financière aux ONG et autres, il n'a pas nommé de représentant officiel à Maurice.

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