Sénégal: Emploi des jeunes - Le Bureau opérationnel de suivi du PSE présente la nouvelle stratégie de l'État

Dakar, 1eᣴ août (APS) - Le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE) a présenté, mardi, à Dakar, la nouvelle stratégie de l'emploi des jeunes de l'État du Sénégal, dont la dimension sociale et économique vise "l'épanouissement social et économique des jeunes, sans discrimination de genre ou de territoire, par l'accès équitable à un emploi décent".

Dénommé "PSE Priorité jeunesse", ce programme bénéficie de la collaboration du ministère de la Jeunesse, de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi.

Il fait partie de la deuxième phase du PSE, qui constitue le cadre unique d'exécution des politiques de développement au Sénégal.

Le "PSE Priorité jeunesse" se veut la matérialisation des ambitions de l'État du Sénégal en matière de jeunesse, par le biais de mesures touchant des secteurs tels que l'éducation, la formation, l'emploi, l'employabilité, la santé, la culture et la citoyenneté.

"La structuration de cette ambitieuse initiative devra, à terme, permettre de fixer de manière coordonnée les interventions de l'État et des partenaires techniques et financiers, dans une perspective d'amélioration des conditions de vie des jeunes", a expliqué le ministre de la Jeunesse, de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi.

S'exprimant lors d'un atelier de structuration du programme "PSE Priorité jeunesse", il précise qu'il s'agit, "de manière spécifique", de "doter le Sénégal d'un cadre de référence pour améliorer les conditions de vie des jeunes et des adolescents", et d"'assurer une meilleure articulation" des politiques destinées aux jeunes.

Le renforcement des "moyens d'action en faveur de la jeunesse" est l'un des objectifs poursuivis par ce programme, dont l'ambition est également de "décentraliser au mieux la prise en charge des questions de jeunesse" et d"'améliorer la gouvernance du secteur", a dit Pape Malick Ndour.

Selon lui, les orientations du programme "PSE Priorité jeunesse" sont bâties autour des trois dimensions.

"Il y a une dimension éducative assurant le développement intégral du jeune par la promotion d'une éducation de qualité centrée sur les besoins de développement, par l'acquisition de compétences leur permettant de pouvoir progresser, avec responsabilité, vers l'âge adulte", avance-t-il.

"Il y aura également une dimension sociale et économique favorisant l'épanouissement [...] des jeunes, sans discrimination de genre ou de territoire, par l'accès équitable à un emploi décent", a ajouté M. Ndour.

Le ministre de la Jeunesse, de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi souligne que ce programme sera aussi bâti "autour de la dimension institutionnelle garantissant la coordination et la mise en cohérence des principales stratégies de promotion sociale et économique des jeunes".

L'atelier consacré au programme "PSE Priorité jeunesse" s'est tenu en présence de représentants de l'Union européenne, de l'Agence belge de développement, des institutions spécialisées des Nations unies et d'autres partenaires de l'État.

L'ambassadeur de l'Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, s'est réjoui de la tenue de cet atelier "particulièrement important, qui valide un cadre stratégique lié au plan Sénégal émergent".

"L'Union européenne a mis la jeunesse au coeur de son partenariat avec le Sénégal. À peu près 1/3 de nos subventions est dédié à la jeunesse, pour la période 2021-2024. J'estime que ce cadre est très utile, car il nous permettra d'ajuster, dans les mois à venir, notre offre pour la jeunesse", a-t-il-dit.

Dans l'élaboration de la nouvelle stratégie, le BOS/PSE a mené une enquête dans les 14 régions du Sénégal.

Cette enquête a mis en exergue des limites liées à l'accès et au rendement du système éducatif et de la formation professionnelle, la faible prise en compte de l'éducation à la citoyenneté, de la promotion du civisme et du volontariat dans les systèmes d'éducation et dans les mécanismes d'accompagnement des jeunes.

Elle a également permis de mesurer la vulnérabilité des jeunes et des adolescents face aux nombreux fléaux sociaux et un fort taux de chômage chez les jeunes.

L'enquête fait par ailleurs état d'une "faible responsabilisation des jeunes dans les processus d'identification des besoins d'animation et de mise en oeuvre des programmes".

À cela s'ajoutent "une faible prise en charge de la compétence jeunesse par les collectivités territoriales, une faible prise en compte du genre et de l'équité dans les stratégies déployées, et une faible représentation des jeunes dans les sphères de décision".

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