Madagascar: District d'Ihosy - Reconversion des agriculteurs dans les activités piscicoles

La pisciculture constitue un élevage à cycle court ne nécessitant pas d'énormes investissements pour son démarrage.

Suite à de nombreuses actions de sensibilisation menées par le ministère en charge de la Pêche et de l'Économie Bleue, des paysans ont accepté de suivre des formations en matière d'élevage piscicole. Des partenaires comme le programme de l'entrepreneuriat national Fihariana s'engagent entre-temps à fournir, non seulement une assistance technique, mais aussi le financement nécessaire pour qu'ils puissent se lancer dans cette pisciculture. C'est l'une des raisons qui amènent des agriculteurs à se reconvertir dans les activités piscicoles.

A titre d'illustration, Parfait, un paysan résidant dans la commune rurale de Mahasoa, district d'Ihosy dans la région Ihorombe, est déterminé à transformer sa parcelle rizicole, d'une superficie de 1 ha, en étang pour pouvoir élever des poissons. D'autant plus, il n'enregistre guère de rentabilité de ses activités agricoles étant donné que son coût de revient ne cesse d'augmenter alors qu'il n'affiche qu'un faible rendement de productivité, selon ses explications.

Conditions favorables

Une équipe de la direction régionale du ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue a ainsi effectué une descente sur le terrain afin d'apporter un appui technique à ce promoteur de projet. L'encadrement technique consiste, entre autres, à le soutenir dans la construction de l'étang proprement dit pour pouvoir respecter les normes requises. Les techniciens lui apprennent également qu'il faut bien choisir des alevins de qualité pour une meilleure croissance des poissons. Ils l'aident en même temps à bien maîtriser l'eau, une condition sine qua none pour développer cet élevage piscicole.

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Force est également de remarquer que les conditions climatiques et pédologiques dans cette région d'Ihorombe sont favorables au développement de cette activité piscicole qui de plus, n'est pas trop vulnérable aux effets du changement climatique, que ce soit les cyclones ou la sécheresse. Même des exploitants agricoles familiaux issus des autres régions sont décidés à se reconvertir dans cette filière porteuse par le biais d'un effet de tache d'huile sur les témoignages des pisciculteurs ayant vu une amélioration de leurs sources de revenu et de leurs conditions de vie, a-t-on expliqué.

Lutte contre l'insécurité alimentaire

En revenant sur le programme Fihariana qui met en oeuvre son projet « Fia by Fihariana », les exploitants agricoles intéressés par la filière piscicole peuvent bénéficier des financements à taux d'intérêt préférentiels pour démarrer leurs projets. Avant cela, ils suivent des formations en la matière pour ne citer que la conduite d'élevage, la gestion simplifiée de leur exploitation et la recherche de débouchés, et ce, pour une meilleure rentabilité de leurs activités. De son côté, le ministère de tutelle vulgarise la pisciculture dans diverses régions de l'île puisque cette activité génère des revenus pour les paysans tout en créant des emplois locaux. Ce qui contribue également à la lutte contre l'insécurité alimentaire à Madagascar.

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