La République démocratique du Congo (RDC) traverse actuellement une mauvaise passe à la suite des menaces auxquelles son secteur minier fait face depuis un certain temps sur le marché international.
Il s'agit précisément des menaces directes de bannissement de son cobalt sous prétexte d'irrégularités dans la chaîne de possession et/ou d'extraction de cette commodité. Qu'elle soit issue de la filière de production artisanale ou industrielle, le cobalt congolais n'est plus le bienvenu puisqu'assimilé, dans sa chaîne d'approvisionnement, à un produit de sang issu de la fraude. Le pays risque, de ce fait, d'être interdit d'exporter ses matières premières. C'est aux fins de rassurer les acheteurs potentiels ainsi que l'opinion internationale que le ministère des Mines s'était vu dans l'obligation de faire une mise au point.
Dans sa réaction publiée le 31 juillet, le gouvernement via son ministre des Mines, a fait savoir que "la formalisation du secteur minier artisanal se fait dans le plein respect du Code minier et de ses mesures d'application, notamment en termes de normes de protection des droits de l'homme et de la responsabilité sociétale d'entreprise". Et d'ajouter que dans l'exploitation minière en RDC, la part de la filière artisanale reste minime, particulièrement pour ce qui concerne les métaux cupro-cobaltifères et leurs accompagnateurs. Il est précisé à ce sujet qu'une étude est en cours pour déterminer la contribution véritable de l'artisanat à la production annuelle de cobalt ces dernières années, avec l'augmentation sans cesse de la production de cuivre.
Pour le ministère des Mines, la RDC est très préoccupée par la formalisation et l'amélioration de son système de traçabilité des minerais dans la filière artisanale. Ce qui justifie l'existence de plusieurs projets mis en place dans ce cadre. Dans sa communication, le ministère des Mines évoque, par ailleurs, la validation récente, grâce au concours des partenaires, du cadre normatif sur le cobalt d'exploitation minière artisanale et à petite échelle.
Ce qui prouve à suffisance l'intérêt que le pays porte au processus du développement, de sécurisation et d'amélioration du secteur des mines, de l'extraction au puits vers la petite mine. Avec l'appui de Responsible Minerals Initiative, organisme américain regroupant plus de quatre cents entreprises membres, la RDC s'est engagée sur la voie d'une traçabilité optimale de ses minerais stratégiques. Dans le même ordre d'idées, la RDC a eu le soutien des partenaires à la mise sur pied de la Commission interministérielle sur le travail des enfants dans le secteur des mines artisanales.
