La campagne de sensibilisation à la lutte contre la Traite d'êtres humains est davantage renforcée. Le manque de compréhension concernant cette question constitue encore un obstacle.
Madagascar a célébré récemment la lutte contre la Traite d'êtres Humains (TEH). Bien qu'il existe de nombreux acteurs qui oeuvrent dans la lutte contre la TEH, l'accès aux informations et à la communication est encore limité pour tous, selon le Bureau national de lutte contre la traite d'êtres humains (BNLTEH). Le thème de la commémoration de cet événement portait sur « chaque victime de traite des personnes compte, ne laisser personne de côté ».
Au vu du thème de cette année et pour commémorer cette journée, le BNLTEH, dans sa fonction, s'assure d'accomplir efficacement sa mission de prévention et de suivi telle que citée dans le Plan national d'action de lutte contre la traite, s'associe avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l'Organisation internationale du travail (OIT) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), afin d'organiser une campagne de sensibilisation. Cette campagne s'est tenue le 28 juillet au Palais du Premier ministre et a rassemblé des acteurs ministériels et d'autres entités afin de les sensibiliser à la traite d'êtres humains et au rôle de chaque citoyen dans cette lutte.
Facteurs
La TEH est un fléau de société dont la nature et l'évolution sont encore mal appréhendées par la majorité de la population malgache, selon toujours le BNLTEH. C'est dans cette optique qu'il a rappelé l'importance de lutter contre ce crime, d'en protéger les victimes, et de traduire les auteurs en justice pour « Un peuple Malagasy loin de toute forme de traite d'êtres humains » qui est la vision du Gouvernement malgache dans cette lutte. La TEH constitue un crime d'exploitation qui détruit la dignité humaine et prive les victimes de leurs droits les plus fondamentaux.
En effet, la traite d'êtres humains est excessivement profitable pour les auteurs, et proportionnellement dommageables pour les victimes. Les inégalités socio-économiques, la pauvreté, les déplacements, l'accès limité à l'éducation, aux soins de santé ou à un travail décent, la marginalisation, les discriminations, sont autant de facteurs qui rendent les individus en proie à l'exploitation par les trafiquants.