Deux semaines se sont écoulées depuis que le monde éducatif malgache a été ébranlé par une affaire de « fortes suspicions de fuite de sujet » lors de l'examen officiel du baccalauréat.
Cette affaire a semé le trouble, non seulement parmi les candidats et leurs parents, mais aussi au sein du corps enseignant dans toute l'île. Depuis ce jour, une vaste enquête a été menée tambour battant dans les locaux de la gendarmerie pour remonter jusqu'aux coupables. Lundi, les individus impliqués dans cette affaire ont été présentés devant le Parquet.
Au total, 19 personnes ont été auditionnées pendant plusieurs heures. La décision du juge n'a été prononcée que tard dans la soirée, pendant laquelle 13 des individus impliqués ont reçu leur billet d'écrou et ont été placés en détention provisoire à la maison centrale d'Antanimora en attendant leur comparution. Les autres ont bénéficié d'une liberté provisoire. La date d'audience est prévue le 18 août prochain à 8 heures du matin, dans la salle numéro 3 du Tribunal de première instance d'Anosy, selon nos sources.
Enquête à grande échelle
Durant plusieurs jours, la Section de recherche criminelle de la gendarmerie (SRC) à Fiadanana s'est activement investie dans une enquête à grande échelle visant à élucider l'affaire. Depuis le premier jour où cette affaire a éclaté, des individus en charge de la préparation de l'examen, de près ou de loin, se sont succédé dans le local de la SRC.
Ils ont été soumis à d'interminables interrogatoires, révélant ainsi des liens avec différents échelons du système éducatif. L'attention des enquêteurs s'est finalement focalisée sur ces 19 personnes qui seraient à l'origine de cette fuite. Parmi elles se trouvent des hauts responsables au sein du ministère de l'Enseignement supérieur, des personnels administratifs et techniciens dudit ministère, ainsi que ceux de l'Université d'Antananarivo et de l'Office du Bacc.
Des enseignants de différents lycées (Fianarantsoa, Miarinarivo et Fenoarivo) figurent également sur la liste des suspects. On nous a informés que tous ces individus faisaient partie du conclave pour la préparation du sujet jusqu'à son empaquetage. Censés garantir la confidentialité de l'examen, ils se retrouvent désormais sous le coup de l'accusation.
