La section tananarivienne du Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur de Madagascar rallonge la durée du mouvement « université morte ». Les problématiques de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique malgache demeurent non résolues.
Guerre d'usure. Comment on peut qualifier la situation entre les autorités étatiques d'un côté et les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants des établissements d'enseignement et de recherche scientifiques publics de l'autre. En effet, la branche tananarivienne du Seces ou Syndicatdes Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur de Madagascar a décidé de suspendre toutes les activités au sein de l'Université d'Antananarivo.
La décision a été prise lors d'une assemblée générale qui s'est tenue le lundi 31 juillet dernier à Ankatso. L'université morte continue de s'appliquer jusqu'au lundi 7 de ce mois. Si les deux parties se cantonnent à leurs positions respectives, il est clair que ce sont les étudiants et leurs parents qui en paient les frais. Les programmes d'enseignement de cette année universitaire s'en trouvent lourdement impactés tout comme les autres activités de l'université.
D'une même voix
Pour l'Université d'Antananarivo, la Faculté de Droit et de Sciences Politiques (FDSP) a renforcé les rangs du SECES en décidant d'arrêter toutes les activités jusqu'à nouvel ordre. Un communiqué publié le 31 juillet dernier fait savoir que les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de ladite faculté sont solidaires envers « les enseignants vacataires non rémunérés depuis 2018-2019 ».
Tout comme ils le sont avec « les enseignants-chercheurs inquiétés injustement sans considération de la présomption d'innocence suite aux incidents lors du baccalauréat 2023 ». De son côté, la branche fianaroise du Seces, dans un communiqué publié lundi 31 juillet, note également que la clôture de l'année universitaire 2022-2023 dépend de la satisfaction par les autorités compétentes de toutes les revendications conclues et sorties suite au congrès national organisé les 8 et 9 juin 2023.
Le Seces Fianarantsoa informe également les autorités compétentes que si lesdites revendications ne sont pas satisfaites et que des solutions durables ne sont pas trouvées et appliquées au plus tard vers la fin de cette semaine, ses membres vont entamer une cessation de toutes les activités.
À ce rythme, il ne serait plus que question de jours pour que « l'université morte » du Seces Tana s'étende dans les autres régions.