Madagascar: Banque mondiale - « La taxe sur le carburant devra être augmentée »

La taxe sur le carburant, qui assure des ressources au Fonds routier, devra être augmentée et d'autres ressources moins volatiles devront également être envisagées pour garantir des travaux d'entretien efficaces.

Cette préconisation est celle de la Banque Mondiale dans sa dernière revue des dépenses publiques et des institutions de Madagascar. L'état actuel des choses, qui définit la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) à raison de 503 ariary par litre pour le super carburant, et de 228 ariary par litre pour le gasoil, pourrait augmenter le risque de surendettement.

En effet, l'institution souligne le manque d'espace budgétaire et la faible mobilisation des recettes par l'État. « Il faut restaurer la marge de manoeuvre budgétaire en renforçant la mobilisation des recettes et en atténuant les risques de surendettement », indique la Banque. Elle recommande, entre autres, de développer des solutions de financement solides et durables permettant de moderniser et d'entretenir le réseau routier.

L'institution de Bretton Woods attire l'attention sur la recherche de meilleures dispositions contractuelles et d'approches de l'entretien pour améliorer l'efficacité des dépenses et la longévité des infrastructures routières. Parmi celles-ci, figure par exemple « l'introduction de contrats axés sur la performance qui associent la réhabilitation et l'entretien, permettant ainsi un engagement à plus long terme sur les actifs routiers ».

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Dans ce cadre, le nouveau système de gestion des actifs routiers devra préciser les responsabilités entre le ministère des Travaux publics (MTP), l'Agence routière et le Fonds routier, optimiser les dépenses et inclure une analyse multicritère pour la sélection et la hiérarchisation des projets. La Banque Mondiale estime que la transparence du Fonds routier constitue un « élément particulièrement important » pour garantir des travaux d'entretien efficaces. Ainsi, elle recommande des réformes visant à accroître la transparence et la responsabilité, notamment par la publication des états financiers et d'audits annuels du fonds.

Dette viable

« Les risques autour de la viabilité de la dette publique de Madagascar sont modérés » a-t-on indiqué. Le rapport révèle que Madagascar est généralement considéré comme disposant d'une structure fiscale rationalisée et d'un solide cadre de gestion de la dette publique. Par ailleurs, la dette du gouvernement bénéficie de conditions de financement très favorables. Elle est en grande partie détenue à 79 % par les créanciers étrangers et plus de 65 % de l'encours actuel de la dette externe bénéficient de conditions très préférentielles.

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