Dakar — Le Sénégal et la Gambie, par la voix des présidents Macky Sall et Adama Barrow, ont réitéré leur "désir d'établir un dialogue confiant" sur "toutes les questions d'intérêt commun", lors de la troisième session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien, tenue mardi, à Banjul, la capitale gambienne.
"L'initiative du Conseil présidentiel s'inscrit dans la volonté commune des deux Chefs d'Etat de porter à un niveau stratégique la coopération entre les deux pays, liés par la géographie, l'histoire, la culture et un destin commun (...) [et] reflète (...) leur désir d'établir un dialogue confiant, direct, permanent et proactif, au plus haut niveau politique, sur toutes les questions d'intérêt commun", ont-ils déclaré dans le communiqué conjoint sanctionnant la rencontre.
Ces »questions d'intérêt commun » portent notamment sur la "défense, [la] sécurité, [la] gestion des frontières et [la] protection de l'environnement", ainsi que sur les "échanges économiques et la libre circulation".
A Banjul, Macky Sall et Adama Barrow ont exprimé leur »préoccupation » face à la dégradation des ressources forestières et fauniques, et appelé à intensifier la lutte contre la coupe et le trafic illicites de bois, estimant que "ce fléau mettait en péril les conditions de vie des populations sénégalaise et gambienne".
Les deux Chefs d'Etat ont en outre salué l'esprit fraternel et convivial qui a prévalu lors des travaux du Conseil et des sessions préparatoires, et " noté avec satisfaction l'état de mise en oeuvre des recommandations formulées et des accords signés lors de la deuxième session du Conseil, tenue à Dakar, le 12 mars 2020", indique le communiqué.
Dans ce sillage, ils "ont exhorté leurs gouvernements respectifs à poursuivre la mise en oeuvre des deux feuilles de route révisées assorties d'échéances précises", poursuit la même source.
Compte tenu du contexte régional marqué par l'aggravation des attaques terroristes et des crimes transfrontaliers, Macky Sall et son hôte gambien ont demandé à leurs gouvernements d"'accélérer le processus de déploiement effectif des patrouilles conjointes ou combinées le long des frontières, l'échange de renseignements et la formation".
Sur tous les sujets discutés, "ils ont eu une parfaite convergence de vues", informe le communiqué.