Guinée: Bah Oury leader de l'UDRG - « Si tout homme armé de fusil peut évincer un homme démocratiquement élu... »

Invité de l'émission franc parler sur les ondes d'Esperance Fm ce mercredi 02 août 2023, le leader de l'UDRG Bah Oury a gratifié aux auditeurs d'une fine analyse de l'actualité plurielle.

À la question de voir ce qu'il pense de la transition en cours dans notre pays, l'invité a commencé par une parabole en pular : «Celui qui traverse une mer même s'il fait la moitié du parcours, s'il n'atteint pas l'autre rive, il n'est pas satisfait. La transition a démarré et elle doit aller au bout des attentes car si elle se perd en chemin, il y a des raisons de s'inquiéter.»

Sur la question du chronogramme le politicien pense que les délais peuvent être tenus et que tous les esprits doivent épouser l'optimisme et se focaliser sur la traversée au profit du pays et de ses enfants. Seulement le leader de l'UDRG estime que le gouvernement doit revoir ses prétentions et réévaluer les coûts pour mener à bien les attentes car pour lui les 600 millions de dollars réclamés sont énormes et rappelé que la CEDEAO s'était engagé à aider dans la mobilisation des fonds et que si un retard est accusé de ce côté le peuple guinéen doit s'aider.

Depuis quelques jours, les ministres du gouvernement transitoire sont en évaluation et un classement circule dans une certaine presse et sur la toile avec 6 ministres jugés excellents, 4 bons, 2 passables, 7 médiocres et 11 non classés, Bah Oury a prôné la prudence sur le traitement de cette information avant de rajouter :

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«Si c'est officiel dans ce genre de travaux on en fait pas de classement comme à l'école mais plutôt des recommandations et des suggestions d'amendement...»

Le leader de l'UDRG a indiqué que samedi prochain les coalitions politiques du pays sont appelées dans le cadre de l'institution d'un forum pour pérenniser le dialogue.

Sur la floraison des coups d'Etat en Afrique de l'Ouest, le leader politique s'est ainsi lamenté :«Si tout homme armé de fusil peut évincer un homme démocratiquement élu, nous pouvons dire adieu aux élections car la force aura primé sur le droit, c'est pourquoi la CEDEAO doit agir.»

Pour finir, Bah Oury a analysé la question sénégalaise et a réitéré aux ressortissants guinéens dans ce pays de ne pas se mêler aux affaires internes du pays hôte pour ne pas donner d'arguments aux extrémistes qui voient aux étrangers un danger et au politicien d'illustrer sa pensée ainsi qu'il suit :

« Si tu es chez toi, tu as tous les droits mais si tu es chez autrui tu ais dans la prudence et la réserve...»

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