Après la morgue du CHU Tokoin, où, le premier responsable de ce centre hospitalier a demandé aux familles et proches de venir chercher le corps de leurs morts, afin de désengorger les lieux et permettre une meilleure gestion, c'est au tour de la direction du CHR Tsévié d'en faire autant. Et ceci, face à la situation alarmante qui prévaut actuellement.
Si aucun chiffre n'est avancé, dans un communiqué signé de la Directrice Dr Mireille A. E. Kpodonou, épouse Koriko, « de 2018 à 2022, il a été déposé à la morgue du CHR Tsévié la dépouille mortelle de personnes inconnues ainsi que des corps dont les formalités de dépôt sont régulièrement faites mais qui n'ont jamais été retirés ».
Un acte incivique et dérangeant qui d'après la responsable de ce centre hospitalier, « entraine non seulement un engorgement de la morgue mais aussi une perturbation dans la chaine de froid ».
Elle invite dès lors « toute personne intéressée de prendre attache avec elle afin de discuter des modalités de retrait de ces corps au plus tard le 30 Août 2023 », afin de « permettre au CHR de Tsévié d'assurer un service optimal de conservation des corps ».
Si elle prend soin de remercier à l'avance le public pour l'importance qu'il accorderait à cette alerte lancée, la Directrice du CHR Tsévié avertit de ce que, « passé ce délai, la direction du CHR de Tsévié se verra dans l'obligation d'entamer une procédure judiciaire en vue d'inhumer ces corps ».
Il est à constater que ces abandons, aux allures inciviques, sont devenus fréquents dans les morgues des centres hospitaliers publics du pays, amenant ainsi les responsables de ces lieux à faire ces genres de sommation pour pouvoir disposer de plus d'espace et procéder à une meilleure gestion de ces lieux.