Des centaines d'artistes sont en compétition aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa. Onze disciplines culturelles différentes sont présentes : la peinture, la danse, le chant ou encore le conte, sans doute la plus ancienne forme de spectacle vivant. Le concours réunit une quinzaine de conteurs francophones.
« De là où nous venons, les sages disent que la meilleure des connaissances est celle qui mène l'homme vers les hommes... »
« Moi, c'est Mamane Iro Salifou, je suis conteur, je viens du Niger. J'ai suivi une formation à la filière Arts et Culture de l'université de Niamey. J'ai 32 ans. J'essaie d'écrire des contes, mais sinon la plupart du temps, je me nourris du patrimoine oral qui existe déjà. Aujourd'hui, je pense que pour que le conte puisse vivre, il faudrait le repenser selon nos besoins actuels. »
« À une époque où le temps n'existait point, à une époque où il n'y avait pas de guerre et où l'on se serrait les coudes et non les poings... »
« Je suis Clédio Agathe, je viens de la République de Maurice. Je suis slameur et ici, je suis conteur. Chez nous, pendant les veillées mortuaires, nous avons ce que l'on appelle des sirandanes. Ce sont des petites énigmes que l'on pose, et avant de poser l'énigme tu dis : "sirandane". Et celui qui a la réponse dit : "sampeck". À ce moment-là, on se raconte des histoires que l'on dit "histoires loup-garou". Voilà un peu la forme de conte que l'on a chez nous... »