Au lendemain du décès de l'ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, le président de la République a décrété un deuil national de dix jours. De son côté, le PDCI a une nouvelle fois réuni ses cadres pour évoquer l'avenir du parti et l'organisation des funérailles de son ancien leader.
Les cadres du PDCI, vice-présidents et secrétaires exécutifs présents à Abidjan, ont organisé une nouvelle réunion hier après celle qui s'est tenue dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon un cadre du Parti démocratique, « il était important de confirmer rapidement la nomination du doyen d'âge des vice-présidents en tant que nouveau président par intérim du parti ».
Philippe Cowbly-Boni est né en 1932, il a 91 ans. Agrégé de médecine et spécialiste en gynécologie, c'est à lui qu'incombe la lourde tâche de superviser le prochain congrès du parti qui aura pour objectif d'élire un nouveau président.
La date de ce congrès avait été fixé au 19 octobre par feu Henri Konan Bédié.
Sera-t-il maintenu, avancé ou reporté ? « Toutes les options sont sur la table », confie une autre source au PDCI. Certains observateurs parlent d'un risque d'éclatement du parti, tant les enjeux de ce congrès sont important. Les statuts du parti indique que le président par intérim peut rester à la tête au maximum six mois. « Ce qui prime désormais, c'est la mise en place d'un nouveau président et d'un nouveau secrétaire exécutif », estime un ponte du parti.
Le « Sphinx de Daoukro », qui a dirigé le parti pendant 29 ans, n'avait pas désigné clairement de dauphin politique.
Alain Cocauthrey, ancien ministre de l'Industrie, sénateur de la région de Gbèkè et président du groupe parlementaire PDCI-RDA au Sénat, donne des explications sur la possible succession.