Ces mouvements armés ont adopté, presque à l'unanimité, dès le début de la guerre le 15 avril, une position de neutralité refusant de prendre position pour l'une ou l'autre partie de la lutte. Mais les militaires et les paramilitaires qui se livrent à une guerre sans merci essaient de les ramener dans leur camps.
Les mouvements armés du Darfour signataires de l'accord de paix de Juba en 2020, refusent toujours cette guerre qu'ils jugent « absurde ». Selon eux, la lutte actuelle se fait entre les partenaires d'hier et l'armée régulière n'a pas réussi à défendre les habitants du Darfour face aux atrocités commises par les Forces de soutien rapide
Ils reprochent également à l'armée d'avoir tardé à créer la force de protection civile incluse dans l'accord de paix et qui devait regrouper 20 000 hommes.
En conséquence, à l'initiative Minni Minnaoui, dirigeant du Mouvement de libération du Soudan et gouverneur actuel du Darfour, une force commune, a été créée fin avril, en partenariat avec le mouvement Justice et égalité et le Mouvement de libération du Soudan - le Conseil de transition. Le but annoncé de cette force étant de protéger le Darfour ainsi que les convois d'aides humanitaires et médicales.
Un seul mouvement armé du Darfour refuse, pour le moment, le principe de neutralité : il s'agit du Mouvement de libération du Soudan-Nord, faction Mostapha Tambour. Il a participé cette semaine aux combats aux côtés de l'armée régulière à Zelengei, au Darfour de l'ouest contre les FSR. Ce mouvement a fait défection du mouvement de Mohamad Nour en 2018.
Un autre mouvement au Kordofan du Sud, est engagé contre l'armée. Il s'agit du Mouvement populaire pour la libération du Soudan-Nord, la faction dirigée par Abdelaziz el-Helou, non signataire de l'accord de paix.