L'Université Catholique d'Afrique Centrale de Yaoundé et son partenaire Natural Resource Gouvernance Institute (NRGI) ont organisé la 12e session de l'Université d'été sur la gouvernance des industries extractives en Afrique francophone, du 17 au 28 juillet 2023 à Yaoundé, au profit d'une vingtaine d'acteurs africains.
L'Université Catholique d'Afrique Centrale (UCAC) de Yaoundé et son partenaire Natural Resource Gouvernance Institute (NRGI) sont convaincus que l'amélioration de la gouvernance du secteur minier, pétrolier et gazier africain passe par des représentants de la société civile, de l'administration publique, des médias bien outillés sur les enjeux et les défis liés à l'industrie extractive. Fort de cette conviction, l'UCAC, à travers son Centre d'Excellence pour la Gouvernance des industries Extractives en Afrique Francophone (CEGIEAF), avec l'appui technique et financier de NRGI, a mis en place, depuis 2011, un programme régional francophone de formation des acteurs africains sur ladite thématique. Cette année, ils sont 22 à avoir pris part, du 17 au 28 juillet 2023, à Yaoundé, au Cameroun, audit programme qui est à sa 12e session. Ils viennent de 8 pays d'Afrique francophone à savoir le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, le Congo, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Durant deux semaines, ils ont eu droit à des enseignements sur l'économie politique des industries extractives, la vision minière africaine, le cadre juridique des conventions minières, la fiscalité minière, pétrolière et gazière, le contenu local, le suivi des obligations légales et contractuelles, le genre et le secteur extractif. A ces modules s'ajoutent la répartition des revenus miniers, les enjeux et défis de la transition énergétique en Afrique, la gouvernance des minerais de transition, la mobilisation des ressources intérieures, l'indice de gouvernance des ressources naturelles, le diagnostic de la corruption dans le secteur extractif, etc.
En sus des enseignements théoriques, doublés d'exercices pratiques, dispensés par les experts venus d'Europe et d'Afrique, cette formation a servi de tribune de partages d'expériences sur la gouvernance des industries extractives selon les contextes nationaux et régionaux.
Sans oublier la conférence publique internationale sur le thème : « opportunités et défis de la mobilisation des ressources intérieures dans un contexte de transition énergétique en Afrique », organisée dans le cadre de cette session.
Interroger la préparation des pays à la transition énergétique
Selon le Doyen de la Faculté de sciences sociales et de gestion de l'Université catholique d'Afrique Centrale et superviseur du CEGIEAf, Pr Yvon Christian Elenga, cette formation répond à la nécessité de renforcer les capacités des acteurs africains sur la question de la gouvernance saine des industries extractives, au regard de l'opacité entourant ce secteur, mais aussi sur la promotion d'une gouvernance adossée aux préoccupations de la transition énergétique.
« Elle vise à donner de la valeur ajoutée à ceux sont déjà engagés sur cette question. Car l'industrie extractive est un secteur qui, année après année, se découvre des enjeux et qui nécessite une expertise avérée. Il importe donc de donner la possibilité à ces acteurs intéressés par la gouvernance de ce secteur d'enrichir leur parcours et leur expertise », a poursuivi le Doyen.
D'une manière concrète, il s'agit, à travers ces sessions de leur fourni des outils qui vont leur permettre de mener des actions sur le terrain devant conduire au changement, a renchéri le responsable du renforcement des capacités pour l'Afrique à NRGI, Lucain Nyassi Tchakounté. Car, pour améliorer la gouvernance dans le secteur extractif, il faut créer et développer une masse critique de citoyens qui sont informés sur ces questions et qui, au niveau de leurs pays, peuvent apporter le changement recherché.
« Plus nous sommes informés, mieux nous pourrons contribuer à la mise en oeuvre de politiques publiques qui permettront à l'Afrique de tirer le meilleur profit de ses ressources extractives », a-t-il soutenu. Pour Nyassi Tchakounté, l'Université d'été constitue donc un tremplin, une opportunité que les participants doivent saisir pour davantage améliorer sur le terrain leur contribution à la gouvernance du secteur extractif, identifier des synergies d'actions, mais aussi pour interroger la préparation de leurs pays à la transition énergétique, tout en suscitant le débat sur cette question avec les autorités et la société civile.
Et à l'issue de cette session, tout comme les précédentes, les motifs de satisfaction ne manquent pas.
Réinvestir les connaissances acquises
« Douze ans près, sans donner le chiffre, le bilan est positif, au regard de la diversité des participants année après année, de l'intérêt croissant pour la participation au programme et de l'enthousiasme des participants et de leurs témoignages sur ce que le programme leur apporte en termes de renforcement de capacités, de valeur ajoutée à leurs activités et de réseautage », a confié le Rev. Père Elenga.
Les apprenants se sont également réjouis de leur participation à cette 12e session dont l'intérêt n'est plus à démontrer.
« Je sors de ces universités d'été complètement transformée. J'ai reçu beaucoup de connaissances nouvelles sur le secteur extractif. Cette mine d'informations va me permettre de changer mon regard sur le secteur minier de mon pays qu'est le Burkina Faso. Je ne peux que remercier les initiateurs de ce programme », a laissé entendre la rédactrice en Chef de la télévision Burkina Infos, Vanessa Diasso.
Pour le directeur exécutif de l'ONG OCOMB et par ailleurs membre du Comité de pilotage d'ITIE/Togo et de Conseil d international ITIE, Kossi Kougblenou, c'est toujours avec plaisir et grand intérêt d'être à un tel rendez-vous où des experts chevronnés présentent des thématiques liées à la bonne gouvernance dans le secteur extractif et surtout sur comment la société civile, les médias et les parlementaires peuvent suivre les opérations dans le cadre du contrôle citoyen de l'action publique.
« J'ai trouvé cette session très bien, riche, technique mais reposant aussi sur des données factuelles, des réalités des pays présents », a-t-il soutenu.
Au-delà de ce satisfecit, les participants ont été invités à un meilleur réinvestissement des compétences acquises.
« Notre voeu le plus ardent est que ces connaissances soient utilisées pour améliorer le débat public sur cette question, renforcer de manière globale la gouvernance du secteur extractif. Car l'Afrique devrait tirer profit de ses ressources naturelles afin d'impulser le développement dont il a besoin et améliorer les conditions de vie des populations », a conclu Nyassi Tchakounté.
Depuis 2011, plus de 300 acteurs africains ont été formés par le CEGIEAF, avec l'appui de NRGI.
Mahamadi SEBOGO
(De retour de Yaoundé)
Quelques participants livrent leurs appréciations du déroulement de la formation
Kossi Kougblenou, Togo : « J'ai particulièrement trouvé cette session très riche»
» C'est toujours un plaisir et un grand intérêt d'être à ces genres de rendez-vous où des experts chevronnés présentent des thématiques liées à la bonne gouvernance des industries extractives et aussi sur comment des entités comme la société civile, les journalistes, les parlementaires peuvent suivre les opérations et faire leur contrôle citoyen de l'action publique.
J'ai particulièrement trouvé cette session très riche, technique mais reposant aussi sur des données factuelles et des réalités des différents pays présents à cette université d'été.
L'expérience diversifiée, enrichissante des participants qui appréhendent sous différents angles les thématiques contribuent à faire un tout avec les différents éclairages.
Pour nous qui sommes déjà dans cette dynamique, il est toujours très bien de connaitre les instruments au niveau européen qui sont contraignants pour les entreprises de cet espace qui viennent travailler chez nous. Savoir ces instruments et les closes contraignantes y relatives, comment les utiliser au cas où l'une de ces entreprises se comporterait en porte-à-faux par rapport aux dispositions qui les lient à leurs pays de provenance est très enrichissant pour nous. Ces instruments pourraient être utilisés en corrélation avec les dispositions qui existent chez nous, de façon à pouvoir défendre non seulement les intérêts des populations des zones extractives mais aussi ceux du pays en général.
Si nos gouvernements qui devaient entreprendre des mesures par rapport à ces déviations ne le font pas, nous pouvons rappeler ces clauses, attirer l'attention de tout le monde et faire le travail qui est le nôtre afin que justice soit rendue au peuple.
L'intérêt d'un tel programme est d'abord, comme on le dit chez nous : « seul, on va vite et ensemble, on va plus loin ». Quand on se retrouve ainsi, cela permet à chacun de découvrir des expertises diversifiées. Au moment où tu fais face à un sujet, tu sais quel expert contacter, quelle alliance nouer pour pouvoir faire aboutir ta préoccupation. Et cela est très capital ! Pour la réflexion sur certains sujets, tu sais à quelle expertise faire appel pour bénéficier davantage d'éclairages. Car, nous sommes dans les industries extractives où pour aborder les sujets, il faut bien les maîtriser sous différentes facettes avant de s'y engager. Autrement, tu vas te faire ridiculiser et ton problème ne sera pas résolu.
Nous félicitons et remercions l'Université Catholique d'Afrique Centrale et NRGI pour cette collaboration institutions-universités, au profit des acteurs, qui ne pouvaient espérer mieux.
Cela fait 12 ans que le CEGIEAF existe et fait ces sessions de formations. Je pense qu'il est temps de faire une évaluation impartiale des acquis de ces douze ans et voir s'il n'y a pas un recadrage, une autre réorientation à faire par rapport aux enjeux et défis de l'heure, afin de renforcer davantage la pertinence du programme.
Il y a certains modules que les hommes de médias doivent approfondir, car ils sont très importants pour ce secteur, qui est compliqué. C'est ainsi que votre accompagnement à nos actions sera professionnel, bien ciblé et nous apportera une valeur ajoutée qui nous permettre d'atteindre nos objectifs. »
Vanessa Diasso, Burkina Faso : « Je sors de cette université d'été complètement transformée»
» Après deux semaines de formation, je sors de cette université d'été complètement transformée car j'ai appris beaucoup de connaissances sur le secteur extractif que j'ignorais. Cette mine d'informations va me permettre de changer mon regard sur le secteur minier de mon pays qu'est le Burkina Faso. Je ne peux que remercier les initiateurs de ce programme pour les connaissances capitales et nécessaires que j'ai acquises.
Les thématiques comme la fiscalité minière (qui est un peu technique), la décision d'extraire, le contenu local, ont, entre autres, retenu mon attention, et surtout la question de la transition énergétique qui a fait l'objet de plusieurs modules.
Il faut souligner que cette transition énergétique est un sujet d'actualité très important et tous nos États doivent se l'approprier, mener des réflexions à l'interne aux niveaux régional, national et même continental pour voir quelle politique définir, mettre en oeuvre, pour pouvoir en tirer profit, bénéficier des opportunités qui s'offrent à nous à travers cette transition énergétique.
Je suis entièrement satisfaite pour les connaissances acquises, je serai maintenant apte à réaliser des émissions sur ce secteur extractif, même participer à des débats relatifs à ce domaine. Je ne dirai pas que je suis désormais experte mais je ne suis plus ignorante du fonctionnement de ce secteur. J'ai quand même eu des éléments d'information nécessaires que je pourrai approfondir après, afin de pouvoir apporter ma contribution aux débats.
Pour ce qui est du réinvestissement de ces connaissances acquises, étant journaliste, il s'agit de faire des productions journalistiques qui se traduisent par des émissions-débats ayant trait au secteur minier. Il y a également des analyses qu'on peut faire pour pouvoir apporter notre pierre à la construction de l'opinion par rapport à ces sujets. »
Ndiaye Sarr Sylla, Sénégal : « J'ambitionne de modéliser un outil sur le suivi des obligations et des contrats »
» Je suis à cette 12 session du CEGIEAF pour un renforcement de capacités en matière d'industries extractives. J'ai une petite expérience de ce secteur, pour avoir conduit l'adhésion du Sénégal à l'ITIE dans les années 2011-2014, et la rédaction des premiers rapports pays ; je me pensais connaitre le secteur. Mais à la suite de cette formation, je me suis rendu compte que je n'en étais qu'un débutant. J'ai beaucoup appris sur tout ce qu'il fallait savoir sur le secteur, en l'occurrence la fiscalité, la gestion des revenus, etc. Je confirme qu'il ne s'agit pas d'une formation de trop.
Par rapport à ce que j'ai reçu, mes ambitions portent plus sur le suivi des obligations et des contrats. J'ambitionne de modéliser un outil sur le suivi des obligations et des contrats, de produire des outils pour les communautés à la base, qui sont réellement impactées par les industries extractives, afin qu'ils puissent profiter pleinement de leurs droits par rapport à ces industries extractives.
Nous sommes à la 12e session, ce qui veut dire que les organisateurs ont accumulé 12 années d'expérience dans l'organisation de ces formations. Et sur le plan de la qualité de la formation, il n'y vraiment rien à dire. Le programme est chargé, les experts sont des gens qui ont la pratique du métier. Les enseignements sont à la fois théoriques et pratiques.
Au niveau de la logistique, il y a un léger bémol ; les vols sont programmés de sorte à ce que les participants arrivent le jour même de la formation, ils auraient pu revoir, de sorte à nous permettre d'avoir 12 heures de repos avant d'enchainer avec la formation.
Au niveau de l'hébergement, je m'y attendais, car loger des experts à l'université est quelque chose d'assez spéciale ! Mais nous avons une capacité de résilience qui nous a permis de remonter tous ces aléas et de suivre parfaitement les cours qui ont été dispensés.
Cela dit, je félicite les organisateurs pour la qualité des enseignements, la qualité de ces experts qui dispensent ces enseignements.
Le CEGIEAF et NRGI méritent aussi d'être remerciés et soutenus par rapport à ces formations. »
Annie Sinanduku Mwange, RDC : « Nous avons eu une formation de grande facture»
» Après deux semaines, le bilan que je peux faire est que nous avons eu une formation de grande facture qui nous a outillés sur plusieurs thèmes, notamment la gestion des minerais extractifs en lien avec la transition énergétique, la conduite des contrôles des contrats miniers, la gestion de l'environnement en rapport avec les enjeux de la transition énergétique qui pourrait créer un désastre environnemental si on y prend garde, au regard de l'éventuelle forte demande en minerais de transition.
Cela interpelle nos Etats sur la nécessité d'avoir les plans de gestion de l'environnement pour sécuriser les communautés locales.
Nous avons également abordé la question du contenu local qui veut que l'exploitation des minerais puisse également bénéficier aux communautés locales et non seulement aux investisseurs.
Il y a des minerais stratégiques sur lesquels les pays africains fondent beaucoup d'espoir pour leur développement. L'approche genre, notamment la prise en compte du rôle de la femme dans la conduite de la transition énergétique a aussi été un sujet d'intérêt majeur.
J'attends de nos gouvernants africains qu'ils définissent les rôles de la femme par rapport à cette transition énergétique qui s'annonce, pour qu'une fois encore elle ne soit pas mise à l'écart de cette marche vers cette transition.
Je suis très satisfaite de cette formation, car je repars avec assez de bagages qui sont utiles à la société. En termes de réinvestissement des connaissances acquises, je compte d'abord faire une restitution auprès des femmes membres de mon organisation, à travers un atelier virtuel et en présentiel. Je compte aussi réaliser une étude sur le rôle de la femme dans l'exploitation minière dans cette période de transition énergétique. Les résultats de cette étude vont nous servir de base pour mener des actions de plaidoyer auprès des autorités pour une meilleure prise en compte du genre dans le secteur extractif.
Le félicite les organisateurs de cette université d'été et les invite à continuer avec ces formations au profit de ceux qui viendront après nous. Nous qui avions bénéficié de cette formation, avons aussi besoin d'un encadrement continu, d'un accompagnement afin de pouvoir déployer plus efficacement nos idées de projets issues de cette session.
Je remercie les organisateurs pour m'avoir sélectionnée, car il y avait beaucoup de candidats qui avaient postulé pour participer à cette session. Je leur traduis également ma gratitude pour l'encadrement, la qualité de la formation et de la logistique. »
Mohamed Lamine Sidibé, Guinée-Conakry : « Ce programme est un véritable outil d'amélioration de la gouvernance dans les industries extractives en Afrique»
» Je travaille particulièrement sur les enjeux stratégiques et géopolitiques des minerais de la transition énergétique.
J'ai une notre très positive de cette 12e session de formation du CEGIEAF sur la gouvernance des industries extractives.
D'abord, pour la multiplicité des acteurs venus de divers horizons et nationalités avec des backgrounds assez différents. Cela a permis d'avoir une diversité d'opinions concernant des questions hautement stratégiques relatives aux industries extractives. Cette session a suscité beaucoup d'enthousiasme chez moi, au vu de l'intérêt du sujet, de la qualité des formateurs et des enseignements.
La formation a également été pratique dans la mesure où elle est a été accompagnée de la maîtrise de certains outils et d'exercices pratiques. Cela nous a permis de toucher du doigt certaines réalités, d'acquérir certaines compétences en matière de suivi et d'évaluation ou d'identification des risques et de corruption et des mesures d'atténuation. Ce sont des compétences concrètes que nous pourrions en retour implémenter au sein de nos différentes organisations.
Mon message aux organisateurs est de les féliciter pour la qualité de l'organisation : l'environnement propice, l'accueil des participants, la logistique mise en place, la disponibilité des formateurs et la facilité avec laquelle ils ont dispensé les connaissances en matière de transition énergétique. Cela peut paraitre banal, mais personnellement, j'ai apprécié la restauration, les repas qui nous ont été servis étaient très délicieux. Sans oublier les échanges pendant les dîners qui étaient pour moi des moments forts et inoubliables qui vont marquer à jamais ma carrière. Je félicite également les participants et les experts qui étaient tous à la hauteur.
Ce programme est un véritable outil d'amélioration de la gouvernance dans les industries extractives en Afrique. Cela se détermine d'ailleurs par la qualité des experts qui ont une parfaite maitrise de leurs sujets. A titre illustratif, la transition énergétique a été abordée en profondeur par les experts de NRGI, qui ont démontré combien cette question peut être utile pour l'Afrique dans les années à venir. Les enseignements nous ont permis d'avoir une vision plus élargie de la transition énergétique et de pouvoir nous projeter sur les opportunités qu'elle peut offrir et sur les défis qui font obstacle à l'Afrique pour saisir sa « part de gâteau » dans cette transition énergétique. »
Assetou Haïdara, Mauritanie : « Nous avons étudié divers pans du secteur des industries extractives»
» De prime abord, je tiens à dire que cette formation vient à point nommé ! Depuis 2013, la Mauritanie n'a plus assisté à cette formation. Le fait que j'y sois en 2023, surtout en tant que femme, est un privilège.
Nous avons étudié divers pans du secteur des industries extractives : la fiscalité, la bonne gouvernance, le genre, la corruption, etc.
Les travaux préparatoires du CEGIEAF m'ont mis dans le bain, car il y avait beaucoup de questions relatives aux industries extractives que je ne maîtrisais pas. Cette préparation m'a permis de me retrouver durant la formation en présentiel, d'échanger avec les différents participants et de me sentir à l'aise durant les cours. En un mot, nous avons eu droit à une grande session.
L'accueil a été chaleureux. Le Cameroun est un très beau pays avec beaucoup de verdure. La logistique était franchement au top, les organisateurs se sont bien occupés de nous, nous mangions bien. Nous avons beaucoup travaillé, et surtout dans un esprit de partage et d'équité entre les participants venus de huit pays africains.
Nous venons de sortir d'un petit exercice sur les actions prioritaires à réaliser à la suite de la formation. J'ai pris trois actions essentielles : la problématique du genre dans le secteur extractif, la réalisation d'une étude sur l'indice de perception de la corruption dans les industries extractives, éventuellement en collaboration avec d'autres ONG qui sont intéressées par la problématique, l'élaboration d'un guide sur la gestion sociale et les impacts des industries extractives.
Je remercie chaleureusement les organisateurs ; j'ai bénéficié d'une bourse entière pour être là. Ils investissent déjà assez pour former les acteurs mais je voudrais les solliciter à faire davantage, en prenant plus de participants. »