Avec "Le cadavre du fleuve", l'écrivaine congolaise signe un nouveau polar captivant paru aux Éditions Lettres Mouchetées. À la fois piquant, cru et inventif, il est écrit dans un ton invitant le lecteur à suivre sur le terrain l'enquête du commandant Magali Foundou et ses lieutenants.

Dès l'entame du roman, l'endroit est tout désigné sur la carte : le bord du fleuve Congo. C'est là où est retrouvé le corps d'un homme gisant dans la boue. La victime s'appelle Ngatsi Batélé Kundu, dit Dangereux Mobali, un ancien voyou reconverti avec succès dans les affaires et qui règne sur l'empire du jeu.

S'ensuit dans un récit haletant l'entrée en scène du commandant Magali Foundou, pugnace, qui mène l'enquête tambour battant avec ses lieutenants.

De péripéties en péripéties, l'agent fouineur chargé de l'instruction de l'affaire se retrouve aux prises d'une série de questionnements. Qui en voulait à cet individu au demeurant infréquentable ? Son ex-femme qui le détestait ? Son rival dans les cercles de jeux ?

Les suspects potentiels ne manquent pas dans un environnement où le milieu fait la loi.

L'écrivaine Marie-Françoise Ibovi n'en est pas à sa première investigation littéraire... D'une plume alerte et enjouée, elle concocte un polar teinté d'humour à la sauce congolaise savoureuse. Elle s'y entend pour brouiller les pistes et ménager le suspense jusqu'au dénouement final.

"Le cadavre du fleuve" est son deuxième roman policier, un genre littéraire trop peu exploité au Congo et en Afrique subsaharienne.