« L'évacuation de nos ressortissants du Niger vient de s'achever » et « 1079 Français et Européens sont désormais en sécurité », a affirmé ce 3 août 2023 le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, sur le réseau social X.
Le 1er août, les autorités françaises avaient lancé une opération d'évacuation volontaire de leurs ressortissants ouverte à ceux d'autres pays. Opération faisant suite au coup d'État survenu au Niger le 26 juillet et à des « violences » lors d'une manifestation devant l'ambassade du pays à Niamey, le 30 juillet.
Une annonce confirmée ce jeudi par le ministère français des Affaires étrangères. Il indique que « les opérations d'évacuation sont maintenant terminées ». Le Quai d'Orsay précise que « la France a procédé à l'évacuation de 1079 personnes : 577 ressortissants français et ayants-droits, et de très nombreuses autres nationalités ».
Parmi ces personnes, des Béninois, Botswanais, Camerounais, Cap-Verdiens, Congolais, Éthiopiens, Gabonais, Ghanéens, Guinéens, Ivoiriens, Malgaches, Maliens, Marocains, Mauritaniens, Nigérians, Sénégalais, Togolais et Tunisiens, entre autres.
#Niger | Les opérations d'évacuation sont maintenant terminées. La France a procédé à l'évacuation de 1079 personnes : 577 ressortissants français et ayants-droits, et de très nombreuses autres nationalités... pic.twitter.com/FANa3JGeic-- France Diplomatie🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) August 3, 2023
Cinq avions au total ont été affrétés par l'armée française depuis mardi. Cette évacuation s'est déroulée sur la base du volontariat. Elle a été menée en à peu près 48 heures. Environ 600 Français ont manifesté leur souhait de partir. Un total 1 200 Français sont enregistrés sur les listes consulaires mais une partie d'entre eux sont en vacances, hors du Niger.
« Aucune raison objective de quitter le Niger »
Le 2 août, la diplomatie française aune nouvelle fois condamné « avec la plus grande fermeté les violences commises contre son ambassade au Niger, dimanche 30 juillet, par des groupes organisés et équipés », affirmant que « la sécurité des emprises et des personnels diplomatiques sont des obligations au titre du droit international, et notamment des Conventions de Vienne ».
Le 2 août, le général Abdourahamane Tiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l'organe qui a renversé le président Mohamed Bazoum, a déclaré que les ressortissants étrangers présents sur le sol nigérien « n'ont jamais été l'objet de la moindre menace » et qu'ils n'ont « aucune raison objective de quitter le Niger », dans un discours télévisé à la veille de la fête de l'indépendance du pays, ce 3 août.