Ce qui devait être une vidéo destinée à un président de la République - pas celui de la Grande île mais celui de la RDC - pour l'informer du traitement inacceptable subi par la délégation malgache aux neuvièmes Jeux de la francophonie, a atterri sur les réseaux sociaux, et est devenue virale en quelques heures.
Une « fuite », encore une !
Si ce n'est pas une « fuite » - décidément ! - cela y ressemble. Car selon les explications d'une athlète membre de la délégation de Madagascar, la vidéo en question n'aurait jamais dû être visionnée que par celui à qui elle était destinée. Moralité : méfiance, méfiance, face aux infinies possibilités d'exploiter tout document enregistré.
D'où venait donc la « fuite » ? Inutile de s'y attarder. Seulement, de cette situation, les responsables malgaches ont reçu quelques balles... perdues. Ou pas. Ce qui aurait dû être une opportunité de servir les athlètes malgaches (en portant à la connaissance des plus hauts responsables du pays hôte, les informations sur les grandes lacunes organisationnelles lors des premiers jours de ces Jeux), est rapidement devenue un nouveau champ de tirs... croisés sur des cibles bien de chez nous. Un nouvel exutoire dans lequel les uns et les autres ont déversé l'expression de sentiments en tous genres, bien loin du monde du sport, point de départ de cette « fuite » d'un autre genre.
Les choses semblent avoir évolué depuis. Ce qui aurait dû être fait par les responsables de la délégation malgache, a été fait, soutient l'une des athlètes. Du côté du pays hôte, une amélioration a été notée, mais elle est arrivée tardivement, au grand dam de quelques athlètes malgaches. Mais sur le « battlefield » virtuel, les échanges de tirs... scripturaux et les batailles d'émoticônes entre supporters d'ici et d'ailleurs, n'en sont pas encore au coup de sifflet final. Peut-être est-il temps maintenant de laisser le sport (et l'art) l'emporter sur tout le reste...