Madagascar: Ambohidratrimo - Une fillette torturée par sa patronne

Venue travailler pour aider sa famille, une fillette de treize ans a été maltraitée pendant des mois par sa patronne. Elle avait une grave brûlure au bras.

Exploitation et violence sur une enfant mineure. Avant-hier, une jeune femme de vingt-deux ans a été arrêtée par la gendarmerie à Ambohidratrimo pour exploitation et maltraitance sur une fillette de treize ans. Cette dernière travaillait pour elle en tant que domestique depuis le mois d'avril. Pendant ces trois mois, l'adolescente affirme avoir vécu un calvaire où des violences physiques répétées ont été commises envers elle.

Ce qu'elle a subi dernièrement est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'est avec le bras brûlé au second degré qu'elle a fui la maison de sa patronne pour se précipiter à la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Ambohidratrimo où elle a été prise en main. Après sa déposition, la jeune femme incriminée a été d'emblée arrêtée et conduite à la gendarmerie pour répondre de ses actes. Il s'est alors avéré que l'affreuse brûlure sur le bras de l'enfant a été faite avec un fer à lisser qu'il y avait été sciemment appliqué lorsque sa patronne s'est emportée.

Preuve

La pièce à conviction a été d'ailleurs saisie par les enquêteurs. Faisant l'objet de poursuite pour violence contre le genre, la jeune femme citée dans cette histoire est présentée ce jour devant le parquet près tribunal de première instance à Antananarivo. L'adolescente est originaire d'Antsirabe. Ses parents l'ont fait venir à Antananarivo pour travailler.

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« Elle a été confiée à l'association Fitia qui la prend actuellement en charge. Nous sommes de surcroît en train de faire le nécessaire pour faire venir ses parents », confie le commandant de la compagnie territoriale de la gendarmerie nationale à Ambohidratrimo. « La maltraitance et l'exploitation de mineurs peuvent être traités par toutes les unités territoriales de la gendarmerie. Les enquêteurs ont été formés à le faire. Si des cas se présentent dans des localités, même très éloignées mais où la gendarmerie est présente, les victimes peuvent s'y rendre pour faire un signalement », explique-t-il. Affaire à suivre.

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