Sénégal: La réforme électorale examinée à l'Assemblée nationale

L’Assemblée nationale du Sénégal

Au Sénégal, la session extraordinaire de l'Assemblée nationale concernant la modification de la loi portant sur le code électoral s'est ouverte jeudi 3 août. Une révision qui pourrait permettre aux opposants Khalifa Sall et Karim Wade, écartés de la dernière élection présidentielle de 2019 par des condamnations judiciaires, de se présenter au prochain scrutin de février 2024.

La session a duré quelques minutes, le temps pour le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, d'annoncer le calendrier sous les applaudissements des députés de la majorité : la commission technique travaillera ce vendredi 4 août, puis l'assemblée plénière se réunira samedi afin de modifier le code électoral.

Ce projet de loi est à l'initiative de trois groupes parlementaires : la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar, le Parti démocratique sénégalais d'Abdoulaye Wade et le parti Taxawu Sénégal de Khalifa Sall. C'est aussi le résultat du dialogue politique du mois de juin, se félicite Aly Mané, de la coalition présidentielle :

« Deux axes seront discutés et concerneront l'éligibilité des gens qui ont été condamnés. Ça va permettre d'améliorer l'atmosphère et l'environnement politique. Dans le dialogue, tout est possible en politique. »

Pour Sanou Dione, député de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi et aussi membre de Taxawu Sénégal, la formation politique de Khalifa Sall, cette révision est porteuse d'espoirs pour son leader mais aussi pour tous les candidats à la présidentielle, dont Ousmane Sonko, actuellement en prison :

« On se bat pour qu'il soit libéré. On se bat pour qu'Ousmane Sonko soit candidat. Mais ça n'empêche que si on a une opportunité pour que Khalifa Sall soit candidat, on va le soutenir. Ça ne veut pas dire qu'on va baisser les bras pour qu'Ousmane Sonko reste en prison. On fera le maximum en commission pour que Sonko puisse participer aux élections. »

Le parti d'Ousmane Sonko, le Pastef, qui a depuis été dissous par les autorités, n'avait pas participé au dialogue national.

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