Etalé sur une surface de 200m2 à Abang dans le département de la Mefou-et-Afamba, le cannabis a été déraciné le 28 juillet dernier par la gendarmerie de Mfou.
La brigade de gendarmerie de Mfou a découvert un champ de cannabis le 28 juillet dernier à Abang, dans le département de la Mefou-et-Afamba, région du Centre. Cultivé sur une surface de 200m2, le champ de cannabis avait été encerclé par les plantes de manioc pour ne pas attirer l'attention. Mais leur petite mascarade n'a pas tardé à être démasquée. Des voisins ont découvert le pot-aux roses et ont alerté la gendarmerie. L'opération menée le 28 juillet dernier par la brigade de gendarmerie de Nkolnda a permis de déraciner près de 100 Kg de cannabis frais.
Manga Bihina, 45 ans et sa concubine Brigitte Nguele, 52 ans, sont les propriétaires du champ. Ils ne sont pas également à leur premier forfait, apprend-t-on des forces de l'ordre. « Nous avons déraciné et saisi tout le cannabis et nous l'avons soumis au ministère de l'Agriculture pour déterminer sa nature. Les investigations sont presque bouclées et les responsables seront déférés au parquet », a indiqué le commandant de la compagnie de gendarmerie de Mfou, le chef d'escadron César Daniel Dina Bell.
Au Cameroun, il est illégal d'utiliser, de posséder et même de cultiver du cannabis. « Dans la Mefou-et-Afamba, la culture de cette drogue est récurrente. Généralement, il y a les mots de passe pour pouvoir accéder à l'achat. Une petite boulle de cannabis emballé dans du papier est vendue à 200F et il existe une autre partie qu'ils appellent la « cuisse », et dont la boule coûte 7000 F », a expliqué le commandant. Pour combattre ce mal dès sa racine, les forces de sécurité appellent les populations à dénoncer. Car le cannabis est une drogue dure qui détourne les jeunes. C'est aussi cette drogue que beaucoup consomment pour aller commettre des forfaits tels que les agressions, les crimes, les viols, entre autres.