Une série d'attaques ont été perpétrées mercredi 3 août dans la localité de Darak, constituée de plusieurs îles situées dans le Lac Tchad. Elles ont fait cinq morts civils, selon une source officielle locale. Les attaques, non revendiquées, portent la signature des terroristes de Boko Haram, secte très active ces derniers jours dans cette partie du nord du Cameroun.
Les attaques ont fait cinq morts, dont quatre pêcheurs enlevés sur l'île de Kofia, dans le bassin du lac Tchad. La cinquième victime avait été enlevée avec une dizaine de personnes à Darak.
Les attaques n'ont pas été revendiquées, mais Ali Ramat, maire de l'arrondissement de Darak, y voit clairement la signature de la secte Boko Haram, d'autant plus que les attaques sur les pêcheurs se sont multipliées ces derniers jours :
« Ils les arrêtent, ils égorgent certains pour les intimider, ils épargnent certains pour ramener les nouvelles auprès des familles... Après quelques temps, il n'y a que le chef-lieu de l'arrondissement Darak qui est en sécurité. Mais sur la terre, les populations sont abandonnées à elles-mêmes. Il n'y a pas vraiment de sécurité. »
La secte Boko Haram reprend contenance dans l'arrondissement de Darak, un ensemble d'îles du lac Tchad, situé dans le département du Logone-et-Chari. La localité a souvent servi d'arrière-base aux terroristes du groupe. Selon une source officielle locale, les terroristes ont même instauré des taxes qu'ils collectent auprès des pêcheurs, au nez et à la barbe des autorités et des populations qui vivent dans la peur du meurtre ou du kidnapping.