Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio a ouvert hier, jeudi 3 août, la sixième session du Parlement. Cette rentrée parlementaire intervient cinq semaines après les élections générales dont les résultats sont toujours contestés par l'opposition. L'opposition qui a décidé de boycotter le Parlement et tout autre poste de gouvernance. Une politique de chaise vide qui entrave « la stabilité du pays » estime le chef de l'État.
Jeudi, le chef de l'État a tendu la main au principal parti d'opposition, l'APC, appelant à l'unité nationale. « Aujourd'hui, nous sommes réunis pour réfléchir à l'importance de la cohésion dans notre système politique.
Dans ce même parlement où aucun parti n'a atteint la majorité des deux tiers, le besoin de dialogue et de la négociation résonne avec la plus grande urgence.
Nous devons trouver un terrain d'entente au sein de nos divisions politiques. C'est seulement lorsque nous sommes unis que nous pouvons parvenir à la stabilité, et à l'avancement de notre démocratie.
Il ne faut pas oublier que les véritables détenteurs du pouvoir dans notre pays sont les électeurs que nous représentons.
Nous devons mettre de côté nos egos individuels pour épouser la grande cause nationale », a déclaré le président Julius Maada Bio, réélu en juin dernier dès le premier tour avec 56,17% des voix, selon des résultats de la commission électorale. Le parti APC dénonce lui des irrégularités dans la tenue des élections générales du 24 juin et demande la tenue d'un nouveau scrutin. Le parti du Congrès de tout le peuple (APC) de Samura Kamara refuse depuis de siéger au Parlement.
« Notre objectif transcende l'enrichissement personnel, une gloire éphémère. La voie de la grandeur consiste à faire passer l'intérêt de la nation en premier, à transcender les lignes partisanes et à forger des alliances au-delà des affiliations politiques », a conclu le président Julius Maada Bio.