Congo-Brazzaville: Art - Stavic, une image vaut mille mots

Stavic Nam-Hinguina Kato est artiste peintre et dessinateur. Sur nos écrans défilent ses petites images qui témoignent d'un grand talent à peine éclos. Pas besoin d'en faire des tonnes, une image vaut mille mots, disait le philosophe chinois Confucius.

Stavic Nam-Hinguina Kato. 29 ans. Brazzavillois. Nom d'artiste : Bignam. A ce profil express de cet artiste peintre et dessinateur, ajoutons talentueux. Le qualificatif n'est pas usurpé. Quoi d'autre ? Un vrai coup de patte dès l'école primaire. Des études en électricité et on se demande pourquoi. Parce que pour sa mère, « être artiste au Congo n'est pas un métier ». Et on comprend sa mère. Sans doute a-t-elle un peu raison, hélas. Mais Stavic s'obstine. La fin de ses études en électricité n'est que le début d'autres études. Il entre aux beaux arts, en sort avec un diplôme d'études moyennes artistiques qu'il décroche en 2022. Le jeune homme est brillant, vit désormais entre pinceaux et clics de souris. « J'ai une préférence pour peindre sur toile. En tant que portraitiste, je me sens plus proche de la matière, toile, pinceaux, peinture... ça suppose un savoir-faire différent de l'art digital », a-t-il fait savoir.

Dans l'art digital dont il parle, Stavic excelle dans la caricature, comme pour mieux croquer l'actualité. « Je commence par le dessin au crayon, je poursuis le reste du travail sur mon ordinateur. Je ne suis pas forcément un artiste engagé mais il me paraît impossible de rester insensible au monde qui nous entoure, aux maux de notre société. Le dessin est un moyen d'exprimer ma pensée, de faire passer des messages en instantané », a précisé Stavic, épousant la citation de Confucius qui dit qu' « une image vaut mille mots ». De fait, ses caricatures sont parlantes, accusatrices parfois, teintées d'humour souvent, à la façon des dessinateurs de presse pour décrypter l'actualité. Ainsi, Poutine, DSP Malakay, la Schigellose à Dolisie, le Fespam, Koffi de Brazza ou encore Roga Roga se côtoient allègrement dans l'univers loufoque et coloré de l'artiste brazzavillois.

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Des projets, Stavic en a. Comme celui de sortir un album manga, à la manière des bandes dessinées japonaises, qui verra le jour en 2024, « si Dieu le veut », a dit le dessinateur. Il appellera son manga « Kibouende », inspiré des réalités africaines et plus précisément congolaises pour évoquer mythes et traditions ancestrales. Pour l'heure, il ne saurait tarder que ses dessins se révèlent victorieusement sur la grande toile.

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