Selon le service de la protection civile de Goma, vingt-huit déplacés de guerre de Bulengo et Bushagala à Goma, dans la province du Nord-Kivu, sont décédés des suites des maladies infectieuses au mois de juin de cette année.
Le chargé des urgences au service urbain de la Protection civile de Goma, Dialogue Kamondi, a reconnu que plusieurs facteurs sont à la base des décès de déplacés. « Ces vingt-huit décès sont causés, pour la plus part, par la diarrhée, les noyades, la fatigue, les accouchements difficiles, la tuberculose, le paludisme, la tension artérielle, les avortements, les accidents de route, la famine, la rougeole, l'anémie, la malnutrition, le gaz », a-t-il fait savoir tout en ajoutant que ces décès sont enregistrés dans ces deux sites, en dépit d'une assistance humanitaire y offerte mensuellement par une dizaine d'intervenants humanitaires.
Les conditions des déplacés de guerre ne sont pas toujours bonnes. L'ONG médicale Médecins sans frontières (MSF) avait déjà tiré la sonnette d'alarme dans un communiqué de presse publié depuis le mois de juin indiquant que « près de six cent mille personnes déplacées à Goma vivent depuis des mois dans des conditions d'extrême précarité, avec un accès insuffisant à la nourriture, exposées à la violence ».
MSF avait même déploré des taux de mortalité et de malnutrition alarmants. Dans le souci d'alléger tant soit peu la situation humanitaire des déplacés, les agences des Nations unies ont récemment annoncé l'intensification de leurs efforts pour répondre aux besoins des personnes dans l'est du pays. Il est urgent que ces intentions se traduisent en une assistance et une protection à la hauteur des besoins sur le terrain.