En dépit d'une pluviométrie encore faible comparée à la même période de l'année dernière, le Chef du Service départemental de l'Agriculture de Goudomp, Pierre Badiate, reste optimiste sur la bonne campagne agricole en mire.
GOUDOMP- Sur la route Rn6, le long du département de Goudomp, on aperçoit une longue procession de femmes dans les rizières. Certaines, courbées, les pieds dans l'eau, plantent du riz ou exploitent d'autres variétés culturales. En profondeur, les hommes ont déjà défriché leurs champs et semé l'arachide. La campagne agricole bat son plein dans le département de Goudomp. Interrogé par « Le Soleil » pour faire le point sur les semences, le chef du Service départemental de l'Agriculture, Pierre Badiate, informe que les semences de riz, d'arachide, de maïs et autres ont été distribuées conformément aux orientations du Chef de l'État.
« Pour la distribution, c'est l'État qui nous donne des notifications par commune. Pour ceux qui veulent acheter leurs semences, les présidents de commission procèdent à la vente », a indiqué M. Badiate. Au niveau de Goudomp, a-t-il fait savoir, la culture dominante reste le riz et dans les communes comme celles de Karantaba, Niagha, Simbadi Brassou, c'est l'arachide et le mil. Bien que le riz et le maïs soient aussi cultivés un peu partout dans le département. Il relève toutefois un problème de salinité des sols à Goudomp, une zone de vallée, où prédomine l'arboriculture. Mais, avec la mise en place des digues de protection dans le cadre du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaines de valeur (Proval-Cv) et l'installation de becs de canards au niveau des vallées par le Projet d'appui à la sécurité alimentaire (Papsen), la situation s'est nettement améliorée. Toutefois, selon le chef de service départemental de l'agriculture, il reste beaucoup à faire pour récupérer les terres gagnées par la salinité.
Concernant la pluviométrie, Pierre Badiate se veut rassurant. Une pluie abondante n'est pas le seul facteur pour une campagne agricole réussie. Il en veut pour preuve l'année dernière où les rendements étaient décevants, malgré une pluviométrie exceptionnelle. « Il n'y a pas péril en la demeure, même si l'hivernage a commencé pratiquement dans la deuxième décade du mois de juin dans notre zone. Bien vrai qu'on n'a pas atteint la même quantité de pluie que l'année dernière, nous avons espoir que les rendements seront meilleurs », dit-il, priant pour une bonne répartition des pluies dans l'espace et dans le temps.
Pour ce début d'hivernage, renseigne-t-il, les cultures sont confrontées à un certain nombre de problèmes. En premier lieu, la salinité des sols a entraîné une baisse du rendement de la production du riz dans le département ces dernières années. L'autre problème est lié à la divagation des animaux. Si la filière anacarde, devenue la première activité agricole du département, donne de réels motifs de satisfaction, M. Badiate invite les planteurs à diversifier les cultures pour se prémunir contre les fluctuations des prix sur le marché.