Les blessés de l'attaque du bus de la ligne 67 d'AFTU sont connus. Selon le ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises et de la Consommation, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, ils sont au nombre de cinq. En conférence de presse hier, jeudi 3 août, il a indiqué qu'il s'agit de Boubacar Baldé âgé de 35 ans et domicilié à Diamaguéne, Farma Fall âgée de 73 ans. Elle est de Yarakh. Modou Gueye (60 ans) habitant Keur Massar, Soukari Camara (11 ans) vivant à Yarakh et Khady Sarr (41 ans) habitant à Colobane sont les autres blessés. L'identification des morts n'est pas encore possible, à en croire Abdou Karim Fofana ; les corps étant fortement calcinés.
Abdou Karim Fofana juge l'acte très grave, mais, souligne-t-il, ce n'est pas l'oeuvre de brigands. «Ce que je sais de l'enquête, ce sont sept (7) personnes encagoulées qui sont venues attaquer un bus, y jeter des cocktails Molotov. Ce qu'on a constaté, après le jet de ces cocktails Molotov, des sacs et des téléphones ont été pris. Mais il n'y a eu aucun vol puisque, quelques mètres après, tous les biens ont été jetés».
L'attaque du bus n'est rien d'autre qu'un acte «terroriste», poursuit-il, corroborant la version de son collègue de l'Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. «S'il y avait une intention économique, faire un vol ou ce genre de chose, on aurait pu parler d'attaques perpétrées ou d'associations de malfaiteurs. Donc, on est vraiment en présence d'un attentat puisque ce qui a été fait, c'est une attaque issue de manifestation politique. Le terrorisme, c'est utiliser des moyens de violence pour atteindre un but politique. A Dakar, sans manifestation politique, on n'a jamais vu des gens attaquer un bus, y jeter des cocktails Molotov jusqu'à commettre des meurtres. Quand on utilise ce terme attentat, ce n'est pas de trop», a jugé le ministre.