La charte des médias d'informations en ligne contre les discours de haine en période électorale a été présentée officiellement jeudi 3 aout à Kinshasa.
La présentation de cette charte a été faite au cours de la journée de plaidoyer et d'appropriation de la campagne de lutte contre les discours de haine, initiée par le groupe de presse Next Corp à travers son média actualité.cd.
Cette charte réunit un nombre d'engagements pris par les professionnels des médias afin de combattre ce fléau dans la société congolaise.
Elle s'appuie sur l'article 5 du code de déontologie du journaliste congolais. Cette disposition enjoint au journaliste de bannir, dans la pratique quotidienne de son métier:
l'injure
la diffamation
la déformation des faits
le mensonge
l'incitation à haine religieuse, ethnique, tribale, régionale ou raciale
l'apologie de toute valeur négative
10 engagements
Le texte de cette charte comprend dix engagements pris par les médias pour lutter contre les discours de haine en période électorale.
Parmi ces engagements, il est prévu notamment de « mettre en place des mécanismes pour encourager le signalement de tout propos haineux sur tous leurs environnements numériques et de ne pas offrir de tribune aux marchands de haine de tous bords, à savoir: les influenceurs ou les acteurs socio-politiques ».
Cette initiative de Next Corp, la société éditrice de Actualité.cd, a été élaborée grâce aux contributions des représentants des médias ainsi que des experts des organisations professionnelles des médias et d'ONG qui soutiennent le journalisme de qualité.
A cette occasion, le président de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC), celui de l'association des médias en ligne de la RDC (MILRDC), le directeur-pays d'Internews ainsi que la directrice de la division de la communication stratégique et de l'information publique de la MONUSCO a encouragé les médias à s'approprier cette charte afin de promouvoir la paix, la cohésion sociale et l'unité.
Cette activité a réuni plusieurs personnalités du monde médiatique, politique et de la société civile.