Dakar — L'utilisation des données probantes en vue d'aider les dirigeants politiques à prendre les bonnes décisions dans la mise en œuvre des politiques publiques était, jeudi, au menu d'un atelier, a constaté l'APS.
Cette rencontre est organisée par l'Initiative des Etats Unis contre la faim et la sécurité alimentaire dans le monde (Feed the future) et l'Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) dans le cadre du projet d'appui aux réformes et aux politiques agricoles (PSS) de l'USAID.
"(...) il est important aujourd'hui de mettre ensemble les différents acteurs pour évaluer la manière dont on doit contribuer à mobiliser les évidences scientifiques", a dit Cheikh Oumar Ba, directeur exécutif de l'IPAR.
La mobilisation des données »est un élément extrêmement important pour nous en tant que Think tank parce que nous considérons que souvent les décisions qui ne sont pas basées sur des évidences peuvent être des décisions à problèmes », a indiqué Cheikh Oumar Ba.
Le directeur exécutif de l'IPAR a estimé que la prise de décision dans la précipitation peut conduire à »des conséquences désastreuses » et c'est la raison pour laquelle, il est nécessaire d'institutionnaliser l'utilisation des données probantes.
»Nous sommes dans une perspective d'institutionnaliser cette approche en considérant que les décideurs en ont besoin, la société civile en a besoin mais aussi le secteur privé en a besoin. Donc comment mettre ensemble les différents acteurs pour voir la manière dont ils sont entrain de recourir à des évidences", a-t-il souligné.
Téning Sène, directrice générale de l'Agence national de l'aquaculture (ANA) qui a bénéficié de l'accompagnement du projet PSS a souligné l'importance des données statistiques pour les pouvoirs publics.
»Les données probantes, les statistiques, les données de recherche, entre autres, sont fondamentales pour la prise de décision et pour la mise en œuvre des politiques et programmes publics », a-t-elle dit.
L'ANA a, depuis quelques années, bénéficié de "l'accompagnement du PSS (...) pour bien structurer le secteur, avoir des données de base solides », a-t-elle relevé.