La France et les États-Unis sont confrontés à des certitudes concernant leurs opérations et leurs bases dans la région.
La présence militaire des alliés occidentaux au Niger est confrontée à des défis sans précédent, à la suite du coup d'État militaire survenu la semaine dernière dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. La France, qui s'est repliée sur le Niger après les coups d'État au Mali et au Burkina Faso, et les États-Unis, qui ont construit leur plus grande base de drones au Niger, sont maintenant confrontés à certains risques dans la région du Sahel. Le 26 juillet, un groupe de soldats se présentant comme le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie a fait une déclaration à la télévision d'État nigérienne, peu après avoir arrêté le président Mohamed Bazoum, déclarant qu'ils avaient pris cette mesure en raison de la "détérioration de la situation sécuritaire et de la mauvaise gouvernance".
Mohamed Bazoum a été élu en 2021, dans le cadre de la première transition démocratique que le Niger ait connue depuis que le pays s'est affranchi de la domination coloniale française en 1960. La France, qui a mis fin l'année dernière au Mali à son opération Barkhane, une mission antiterroriste de dix ans dans la région du Sahel, continue de se servir de la base aérienne 101 de Niamey comme d'une plateforme pour ses opérations. Située près de l'aéroport international Diori Hamani, dans la capitale Niamey, la base aérienne 101 sert de base de mission conjointe pour les forces américaines et françaises.
La base, où sont stationnés environ 800 soldats américains et 1 500 soldats français, accueille également du personnel de pays de l'UE pour des missions de formation militaire et civile. La base aérienne 101 exploite une large gamme d'aéronefs, dont huit avions de chasse Mirage 2000D, quatre drones armés MQ-9 Reaper, un avion de ravitaillement Boeing C-135FR, un avion de transport militaire Lockheed C-130 Hercules, des hélicoptères d'attaque Eurocopter Tigre et des hélicoptères militaires NH90 de NH Industries.