Congo-Brazzaville: Uniformisation des tenues scolaires - Les réactions de quelques congolais

Dans le but de réduire la fréquence des heurts, des bagarres et les conflits entre les élèves des lycées techniques et généraux, les autorités congolaises envisagent, pour la rentrée scolaire 2023-2024, l'adoption d'un uniforme commun dont les couleurs seront dévoilées plus tard. Nous avons posé la question à certains Congolais. Voici quelques avis.

D'aucuns pensent que cette décision gouvernementale est la bienvenue dans la mesure où il sera désormais difficile de distinguer les élèves des lycées techniques de ceux des lycées généraux. En effet, le port de cette uniforme pourra créer, selon premier groupe de Congolais, un lien d'appartenance, une connexion et un trait d'union entre les apprenants de ces différents établissements du secondaire. Si les choses peuvent prendre cette tournure, ce sera une réussite, une victoire nationale, la résolution d'un problème qui aurait sévi pendant des décennies !

D'autres, par contre, sont sceptiques dans la mesure où, à leur avis, le nœud du problème se trouve ailleurs. Selon ce deuxième groupe, le fait, pour tous les lycéens congolais, de porter un uniforme commun, permettra, peut-être, de résoudre le conflit permanent entre les élèves des lycées techniques et généraux.

Toutefois, selon ce second groupe, le port d'un uniforme commun par tous les lycéens de la République est une solution superficielle et donc temporaire. De leur point de vue, la cause principale de ces conflits est ailleurs. Le fond du problème demeure le manque d'éducation de ces écoliers. Le port de l'uniforme sera une bonne chose, mais l'application d'une thérapie éducative sera mieux, soulignent-ils.

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Les conflits entre les élèves des lycées généraux et techniques dérangent plus d'un parent, plus d'un Congolais ! Le fait d'entendre parler de ces bagarres rebutent les gens ! Trop c'est trop, entend-on nous souvent. Qu'est-ce que ces enfants viennent chercher à l'école ? Ils oublient leurs priorités, ils s'égarent ! Quel dommage ! s'exclament certains citoyens.

Peut-être que la solution, sans toutefois, négliger la récente décision gouvernementale, serait de convoquer une réunion au cours de laquelle toutes les parties impliquées seraient représentées, à savoir les enseignants, les directions, les élèves, les représentants de l'État ainsi qu'un collectif parental. Les débats devront portés sur les tenants et les aboutissants des heurts et des différends qui déchirent cette jeunesse car, dit-on souvent c'est dans le débat que jaillit la vérité.

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