Ces craintes sont formulées par la porte-parole de la section internationale de ce mouvement, en la personne de Brigitte Améganvi. Réagissant à une question à elle posée, sur les antennes de RFI, à savoir, "vous craignez que cette attitude de la CEDEAO ne légitime la junte militaire aux yeux d'une partie de la population nigérienne ?", elle a indiqué, "Oui. Parce que dans la sous-région, en ce moment, il y a des mouvements portés par des jeunes qui sont réellement dans une sorte de révolte.
Ce que nous craignons est que ce coup d'Etat ne soit récupéré par des esprits malveillants qui sont en train d'attiser la colère et la haine dans une confrontation est-ouest, qui a repris et s'exacerbe sur le continent en ce moment".
Aussi, avait-elle estimé que les sanctions économiques "d'abord elles ne sont pas prévues dans les dispositifs de sanctions du protocole de la CEDEAO. La gradation des sanctions va des avertissements jusqu'à la suspension du pays et un dialogue jusqu'un retour à l'ordre constitutionnel. Tout le monde oublie que la Cour de justice de l'UEMOA, peu de temps, après les sanctions contre le Mali, saisie par un certain nombre de ministres maliens, avait ordonné la suspension de ces sanctions illégales.
C'est la population qui en souffre le plus. Ces sanctions sont d'autant plus graves qu'il s'agit d'un pays enclavé et qui lorsqu'elles ferment les frontières autour, c'est finalement condamné une bonne partie de la population à la famine, à la désolation, au manque de soins, parce que les médicaments n'arrivent pas. Elles sont contre-productives".