Elle a exprimé cette position dans une interview accordée à nos confrères de RFI dont ICILOME a fait échos. A la question de savoir, "Est-ce qu'il y a des moyens efficaces d'empêcher cette contagion de coup d'Etat dans la région ?", voici ce qu'elle donne comme réponse...
"Des moyens efficaces, c'est sûr que c'est un travail qui ne sait pas du jour au lendemain. Nous aurions préféré que la fermeté que la CEDEAO exprime aujourd'hui, qu'elle veut exprimer sous la forme d'une intervention militaire violente, qu'elle l'ait exprimé lorsque des Constitutions ont été modifiées, des élections ont été truquées ou que la corruption a gangréné.
D'ailleurs il y a un paradoxe, c'est que le général qui a fait le coup d'Etat à Niamey était lui-même mis en cause il y a quelques années pour les détournements des fonds qui ont faits à disposition pour équiper l'armée nigérienne. Aujourd'hui il se pose en défenseur du peuple nigérien, il dénonce le manque de résultats de la lutte contre le terrorisme jusqu'à nouvel ordre. Ce sont les militaires qui sont chargés d'assurer la sécurité et l'intégrité territoriale et pas un président de la République, démocratiquement élu".