Insécurité. Il y a eu jusqu'à douze cas de vols de personnes albinos, cette année, dans tout Madagascar.
Deux d'entre elles n'ont pas pu être secourues et sont décédées. C'est la dernière statistique qu'évoquent les membres de l'Association albinos Madagascar. Un atelier s'est tenu, au Motel Anosy, durant cinq jours et s'est achevé hier. L'insécurité qui touche ces personnes et la discrimination à leur égard, ont été au menu de cet atelier. Des membres de l'association, à savoir les responsables régionaux ainsi que des représentants de chaque région ont pris part à cet atelier. Cette formation a été concoctée par le Haut commissariat aux droits de l'homme et le Réseau africain sur l'albinisme.
Durant cette formation, il a été souligné que les droits des personnes albinos devraient être respectés et qu'elles devraient jouir des mêmes droits que toute autre personne. « La mise en oeuvre des droits des personnes albinos est encore floue, d'où l'insécurité dans laquelle vivent ces dernières. Nous sommes amis, donc il ne devrait y avoir aucune discrimination », affirme Soja Ramiandrisoa Fulgence, le président de l'Association albinos Madagascar, hier, lors de la clôture de l'atelier.
Discrimination
La région Sud de Madagascar compte le plus grand nombre d'albinos. Des représentants des personnes albinos issues de cette partie de l'île étaient présents à cet atelier. « Les enfants sont discriminés à l'école et finissent par abandonner. Nous cherchons à les ramener sur le chemin de l'école maintenant », a déclaré le pasteur Richard Rakotoarivelo Jean, le président régional de l'association, dans la région d'Anôsy. Les problèmes auxquels sont confrontées ces personnes se présentent sous plusieurs formes. Ainsi, les organisations en Afrique ont mis en oeuvre un plan d'action pour assurer davantage la sécurité de ces albinos. Les intéressés sont appelés à rejoindre le système qui est en place.