Congo-Brazzaville: Secteur postal - L'ARPCE traque les opérateurs illégaux

L'Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) a lancé, depuis le 31 juillet, à Brazzaville, une opération de contrôle de régularité auprès des opérateurs postaux privés. Les premiers résultats de l'enquête montrent que nombreux opérateurs exercent sans autorisations conformes, en toute impunité.

Pour mener à bien la mission de contrôle de régularité, le régulateur ARPCE a mis en place une Taskforce constituée des agents internes et de la Police administrative. Aucune des treize sociétés contrôlées n'a présenté des pièces administratives légales, d'après l'ARPCE qui a sommé ces opérateurs privés de se mettre en règle sous peine de mise en demeure.

Le message d'avertissement du régulateur est clair et l'ARPCE semble déterminée à assainir le secteur. « Nous constatons que malgré les efforts de communication de l'ARPCE vis-à-vis de ces opérateurs postaux, ces derniers ne se sont toujours pas mis en règle. Pire encore, ils continuent d'exercer dans l'irrégularité, en toute conscience. D'un côté, ce sont des opérateurs qui n'ont jamais demandé d'autorisation, de l'autre ce sont des opérateurs qui n'ont daigné renouveler leurs autorisations d'exercer », a fustigé Solange Gatera, la cheffe de service autres prestataires à l'ARPCE, ayant conduit l'équipe de la Taskforce.

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La mission de contrôle qui se veut une campagne de sensibilisation devra se poursuivre à Pointe-Noire. L'opération est censée sensibiliser les opérateurs postaux à la règlementation en vigueur en matière postale. Le but de la taskforce, selon le directeur des Affaires juridiques et internationales de l'ARPCE, Jean Célestin Endoké, est de protéger les usagers des opérateurs illégaux.

« L'objectif est de rendre notre secteur postal aussi fort et dynamique que le sont les communications électroniques. Les opérateurs, suivant le cahier des charges qui a été remis à chacun à la suite de l'autorisation, sont tenus de servir au mieux les usagers. Servir au mieux pour nous c'est avoir les préalables requis pour l'exercice de l'activité postale : avoir un siège social, un entrepôt, etc. », a prétendu Jean Célestin Endoké.

Malgré la réglementation et les récentes réformes engagées, le secteur postal au Congo reste précaire. Les enquêtes réalisées ont fait état de ce que la plupart des entreprises, établissements et particuliers exercent des activités postales sans autorisation préalable du régulateur, et des avertissements lancés par celui-ci n'ont jamais été suivis par les opérateurs postaux.

Libéralisé à partir de 1987, le marché postal congolais a enregistré plusieurs sociétés embryonnaires. Des 111 établissements postaux que comptait le marché avant la guerre civile de 1997, il n'en reste plus que 45 qui sont fonctionnels, parmi lesquels 18 à Brazzaville et 7 à Pointe-Noire. L'unique opérateur public, la Sopéco, ne dispose plus que d'un réseau constitué de 37 bureaux de poste, essentiellement concentrés dans les grandes villes du pays.

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