Congo-Brazzaville: Santé publique - Démarrage d'une enquête comportementale et sérologique

L'enquête comportementale couplée à la sérologie chez les populations clés et les minorités du genre a été lancée le 4 août, à Brazzaville, par le directeur général des soins, Henri Germain Monabeka.

L'objectif est de contribuer à la réduction de nouvelles infections chez les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH chez les professionnelles du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et les personnes privées de liberté.

L'enquête concerne les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Ouesso et Pokola. Le choix porté sur ces localités s'explique par le taux élevé des populations clés et les minorités du genre.

L'opération est réalisée par le gouvernement à travers le Conseil national de lutte contre le sida, les maladies sexuellement transmissibles et les épidémies, avec l'appui technique et financier du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

L'étude est la troisième du genre après celle de 2012 et 2018. La première avait permis d'établir les données de base sur les séroprévalences des professionnelles du sexe (7,5%), des hommes ayant des rapports avec les hommes (26,1%) et autres (8,3%).

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La deuxième étude a montré les données de séroprévalence de 8,1% chez les professionnels de sexe, homme ayant des rapports sexuels entre les hommes 41, 2%.

Henri Germain Monabeka a déploré dans son allocution la situation épidémiologique du sida au Congo. Selon les estimations de l'Onusida, 130000 personnes vivent avec le VIH pour un taux de prévalence de 3,8% chez les populations de 15 à 49 ans.

La prévalence du VIH dans la population générale est en particulier chez les populations clés. La vision de riposte au sida s'inscrit dans cadre de la politique nationale de santé 2018-2030 qui vise un système de santé performant résilient et à même de garantir l'accès universel à des services de santé de qualité et un état de santé optimal pour soutenir durablement la croissance et développement du pays.

Le coordonnateur du projet au Pnud, Hugues Asken Traoré, a invité chaque citoyen à contribuer afin de mettre fin à l'épidémie du VIH/Sida. L'implication de la communauté entière conduira à la réduction de nouvelles infections VIH parmi les populations les plus vulnérables, à la mise sous traitement antirétroviraux d'au moins 95% des patients séropositifs à zéro discrimination chez les patients vivant avec le VIH et les populations clés.

Le chargé de programmes au Conseil national de lutte contre le sida et les épidémies, Axel Ngatsé a, pour sa part, présenté le déroulement de l'enquête IBBS sur le VIH/Sida.

L'étude regardera le volet biologique et comportemental du VIH dans ces départements. Elle cible les personnes clés parmi lesquelles les homosexuels, les professionnelles de sexe, les usagers de la drogue injectable et des personnes carcérales. Cette campagne va faire une analyse statistique pour avoir les statistiques sur le VIH, l'hépatite B ou C, la syphilis ainsi que le volet comportemental et qualitatif attrait à l'usage ou non du préservatif.

« Les deux volets sont complémentaires et permettent de comprendre la dynamique du VIH sur la population en vue de mieux orienter les actions sur les activités du VIH ».

En ce qui concerne les trois phases de l'enquête, notamment celle d'exploratoire, précise-t-il, elle consistera à rencontrer les autorités, des personnes clés ainsi que la phase de faisabilité.

La deuxième phase concerne la cartographie pour identifier ces personnes dans les localités et la troisième recueillir les données de l'enquête pour estimer le taux de prévalence.

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