Ile Maurice: Rixe sanglante au Champ-de-Mars - Le «policier-bouncer» aussi «handler» muté à la SMF dans l'affaire Sabapati

Cette bagarre à la fin de la 19e journée de courses entre des «handlers» de People's Turf Plc (PTP) et des spectateurs continue à soulever des vagues. Particulièrement la présence d'un policier en civil sur les images qui menace et lance des insultes. S'il risque des sanctions disciplinaires, l'on explique qu'il a également fait parler de lui récemment dans l'affaire Vimen Sabapati.

Cet élément de la Special Mobile Force (SMF) n'est pas passé inaperçu sur les images montrant la bagarre qui a eu lieu dans l'enceinte du Champ-de-Mars entre des employés de PTP et des spectateurs. Vêtu d'un T-shirt blanc, on le voit bousculer une personne qui saigne déjà de la bouche puis demande à la même personne de s'excuser, tout en lançant une pluie de jurons. Selon des informations obtenues, il officie comme «handler» - pour l'unique organisateur de courses. Auparavant, il travaillait également à temps partiel comme agent de sécurité pour des boîtes de nuit, expliquent les proches de son entourage. Mais aussi comme palefrenier pour l'écurie Vincent Allet. «Il a toujours été connu pour son tempérament. Il a un sale caractère», explique-t-on. En revanche, d'autres dans le milieu hippique parle d'une personne tranquille la plupart du temps. «Pa koné kinn pass dan so latet sa zour-la...»

Avant d'être muté à la SMF, il y a peu, le policier a travaillé, tour à tour, au poste de police de La Tour Koenig, à celui de Pointe-aux-Sables avant d'intégrer la Division Support Unit puis le Field Intelligence Office Western. Mais avec l'éclatement de l'affaire Vimen Sabapati, le policier est muté à la SMF. La raison : son numéro de téléphone a été retrouvé sur le portable de l'entraîneur de Muay Thai, Vimen Sabapati. Le «policier-bouncer», comme il est surnommé depuis depuis la fameuse bagarre, a même été interrogé à cet effet par la Special Striking Team, récemment, expliquent des hauts-gradés des Casernes centrales.

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De plus, explique-t-on, le sport n'est également pas un domaine inconnu pour le policier de la SMF. Il pratique le kick-boxing et s'entrainaît même pendant un certain temps au centre de jeunesse de Riche-Terre. «Il a aussi participé à des compétitions. Peut-être qu'il voulait montrer ses talents aux abords du Champ-de-Mars», ironisent ses collègues de la force policière.

Fréquentations suspectes

Ces derniers expliquent également que les fréquentations du policier sont suspectes et qu'à un moment donné, il était même surveillé de très près par les officiers de la brigade anti-drogue. «Aujourd'hui étant déjà à la SMF, on se demande de quelle sanction il va écoper après cette bagarre. Kot sa pou avoy li ? Agalega ?» D'autant plus qu'hormis le fait qu'il est impliqué directement dans la bagarre, le policier n'avait pas le droit, nous dit-on, de faire un deuxième travail. «C'est clair dans les Standing Orders de la police. Il risque d'être suspendu ou même perdre son emploi de policier», indiquent des sources policières. De rappeler qu'il y a même une personne tabassée qui s'est munie d'un formulaire 58 dans cette affaire.

S'il risque des sanctions disciplinaires au niveau de la force policière, il faut faire ressortir aussi qu'un comité disciplinaire a été mis sur pied également par PTP, «mais aucune décision n'a été prise à vendredi au sujet du policier», indique-t-on.

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