Le projet « Ndamir » dédié à l'amélioration de la santé de la mère et de l'enfant, a été lancé vendredi à Thiès, en présence des acteurs de la santé, de représentants de collectivités territoriales, de l'administration décentralisée et de la société civile.
« Le projet +Ndamir+ (entraide en sérère) est un projet très important qui vient dans la région de Thiès à partir de cette année (...). C'est un projet qui va contribuer à améliorer la performance de la région essentiellement dans le domaine de la santé de la mère et de l'enfant, mais aussi dans le cadre de la prévention et de l'élimination du paludisme », a dit Dr. Oumar Sagna, son coordonnateur.
Il s'exprimait au terme de la rencontre de lancement qui était une occasion d'informer sur ce projet, dont la phase-pilote a été exécutée en 2015, dans la région de Kaffrine.
Le projet devra être mis en oeuvre dans l'ensemble des districts sanitaires et des postes de santé, avec l'accompagnement des collectivités territoriales, la santé étant une compétence qui leur est transférée, a expliqué Oumar Sagna.
Il s'intéressera aussi aux priorités identifiées par l'Agence de la couverture maladie universelle, à travers ses antennes régionales.
La mise en oeuvre de « Ndamir » démarrera par une planification qui se fera de manière participative avec tous les acteurs, afin de déterminer les interventions prioritaires aptes à améliorer la santé de la mère et de l'enfant dans la région de Thiès.
Cette étape sera suivie de la signature de contrats qui lieront l'USAID et le gouvernement du Sénégal à travers le ministère des Finances et du Budget. C'est après que les acteurs commenceront à exécuter les activités, a dit Sagna.
Initialement prévu pour quatre ans, le projet ramené finalement à trois ans, commencera en 2024 pour se poursuivre jusqu'en 2026. Une phase de négociations permettra de fixer des objectifs à atteindre en partant des indicateurs de la situation de référence.
Le projet intervient dans les régions de Kaffrine, de Ziguinchor qui a été enrôlé en 2017 et de Kaolack depuis 2021. Thiès rejoint à partir de l'année prochaine.
Le choix des quatre régions a été fait sur la base d'une évaluation des risques conduite par l'USAID en collaboration avec le ministère de la Santé. Cette estimation prend en compte les critères liés à la capacité de gestion des fonds, aux performances de la région, au leadership, ainsi qu'au système d'information sanitaire.
Le projet négociera avec la Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA) et les pharmacies régionales d'approvisionnement (PRA), pour identifier les besoins en médicaments et assurer leur disponibilité.
Lors des négociations avec le ministère, des objectifs seront fixés, les moyens pour les atteindre estimés, et les niveaux de contribution aussi bien de l'USAID que de l'Etat du Sénégal déterminés. Le ministère élaborera alors des politiques et financera ces actions.
L'USAID versera la contribution si après évaluation, les résultats fixés sont atteints, a expliqué le docteur Cheikh Hanne, de la Direction de la Planification, de la recherche et de la Statistique du ministère de la santé et de l'Action sociale.
Le directeur régional de la santé, nouvelle dénomination des ex-médecins-chefs depuis le conseil des ministres du 12 juillet dernier, répartira les tâches entre les différents services pour arriver au niveau de performance visé.
La finalité de ce projet est de réduire la mortalité maternelle et infantile, a relevé le directeur régional de la santé, le Docteur Mama Moussa Diaw, selon qui, l'initiative n'est pas arrivée en terrain vierge dans la région de Thiès où un autre projet financé aussi par l'USAID travaille à la disponibilité des césariennes à travers la construction de blocs SONU dans différents districts.
La direction régionale de la santé (ex-région médicale) décidera de l'année de référence, étant donné que 2022 a été une « année atypique », où les perturbations liées aux grèves ont réduit la disponibilité des informations sanitaires qui étaient « inférieures à 80% », a dit le Docteur Diaw.
Un chronogramme a été établi et le gouverneur créera par arrêté un comité qui chargera du suivi de l'exécution du projet.