Dakar — Le leadership ne se résume pas à des titres ou des positions, mais plutôt à un condensé de valeurs, de qualités et de compétences, a déclaré le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.
S'exprimant jeudi, à Dakar, lors de la sortie de promotion de 100 jeunes leaders issus de 25 pays d'Afrique dont il est le parrain, il est revenu sur les valeurs et les qualités qui font un bon leader.
Ces leaders étaient réunis au Centre régional de leadership YALI de Dakar, logé au sein du Centre africain d'études supérieures en gestion (CESAG).
Le YALI, l'Initiative pour les jeunes leaders africains, est un programme du gouvernement américain pour former les jeunes leaders africains.
« Le leadership ne se résume pas à des titres ou des positions, mais plutôt à un condensé de valeurs, de qualités et de compétences. Un bon leader est un visionnaire qui sait inspirer et motiver son équipe vers l'accomplissement d'objectifs communs », a-t-il déclaré lors d'une cérémonie marquant la fin de formation de ces jeunes leaders.
« La communication claire et efficace joue un rôle crucial dans la construction de relations de confiance avec les membres de l'équipe », a indiqué Aliou Sow, estimant que le leadership requiert « des compétences essentielles et transversales ».
Aliou Sow considère que « c'est un honneur et un grand défi d'échanger avec ces jeunes », sur la base de son parcours qu'ils peuvent trouver « inspirant ».
Le Centre régional de leadership « YALI » est un projet de formation hybride dédié aux jeunes africains, fruit d'un partenariat entre le gouvernement américain, le secteur privé, les institutions de formation et les gouvernements des pays hôtes.
« En tant que leader politique, acteur étatique et professeur, je reste engagé à soutenir les jeunes talents et à encourager le développement du leadership dans mon pays et partout en Afrique principalement. Ensemble, nous pouvons construire une société plus forte, inspirée et guidée par des leaders visionnaires et bienveillants », a-t-il souligné.
« Aux premières années des indépendances, nous avions en Afrique de grandes universités qui regroupaient plusieurs nationalités. Aujourd'hui, chaque pays a ces universités, ses centres de formation. Ce sont ces moments qui nous permettent de regrouper nos jeunes. Et ces jeunes que vous voyez seront nos grands dirigeants dans le monde politique, économique, culturel », a-t-il souligné.
S'adressant aux jeunes récipiendaires, il a soutenu qu'être leader, c'est sortir de l'ordinaire, avoir de la générosité dans la capacité de résilience, mais également « avoir un grand coeur pour servir tous les autres en acceptant d'être à la fois au service de celui qui vous combat, celui qui vous soutient, celui qui vous comprend et celui qui vous dénonce ».
Il a invité les pays africains à valoriser la jeunesse. « Qu'on ne cherche pas à la manipuler, à l'instrumentaliser. Qu'on en fasse des semences de l'avenir, de qualité, pour que l'Afrique continue encore de briller », suggère le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.
Plus de 75% de la population africaine étant âgé de moins de 35 ans, ce sont les jeunes qui « font et défont les pouvoirs. Au lieu d'aller dans les rues, brûler, incendier et démolir le peu que nous avons pour changer de régimes ou d'imposer quelqu'un d'autres, qu'ils s'organisent démocratiquement et discutent avec leurs aînés sans faire de cassure générationnelle [...] », a-t-il conclu.