Luanda — La ministre des Finances, Vera Daves, a exclu, ce vendredi, la révision du budget général de l'État (OGE, sigle en portugais) 2023 approuvé de plus de 20 milliards de kwanzas.

Étant dans le huitième mois de l'année, l'Exécutif, selon la titulaire des finances, opte pour capter les dépenses, tandis que l'équipe travaille à l'élaboration du budget de l'État pour 2024.

Le budget général de l'État pour 2023 enregistrera, d'ici la fin de l'année, un déficit d'environ 7,4 milliards de kwanzas ou 10 milliards de dollars (8,9 milliards d'euros), selon les projections récemment présentées par le gouvernement.

Ces projections résultent de l'analyse réalisée par le Ministère des Finances sur l'exécution du Budget Général de l'Etat (OGE) 2023, qui suppose un prix du baril de pétrole à 75 USD, une production de 1 180 mille barils par jour et une exécution de 20 milliards de kwanzas.

Lors de la rencontre que Vera Daves a eue avec les journalistes, lors du traditionnel "press breakfast", elle a déclaré que l'OGE 2024, dont l'instruction a déjà été approuvée par le Conseil des ministres, sera élaboré sur la base d'un ensemble d'effets à définir, soit du côté des recettes, soit du côté des dépenses.

"Nous avons déjà demandé que la proposition de captation soit programmée et une série d'ajustements ont été recommandés", a indiqué la ministre des Finances, affirmant que la proposition sera à nouveau analysée par le Conseil des ministres.

Ce processus, a-t-elle ajouté, permettra à l'Exécutif de gagner du temps, tout en travaillant sur la proposition de l'OGE 2024.

Avec les créanciers, notamment la banque locale, le dialogue se poursuit en vue de trouver des solutions permettant d'allonger la maturité et d'abaisser le coût de la dette, afin que, progressivement, la « pression » de trésorerie de la dette soit également réduite.

« Tout cela est un exercice qui n'est pas facile si en même temps nous devons mener à bien une série de projets d'infrastructures dont les citoyens ont besoin et qui amèneront une nouvelle dette », pointe Vera Daves qui observe une certaine pression d'«entrer à nouveau» dans le scénario de l'endettement.

Pour cette raison, elle considère que l'exercice doit être pour chacun de bien définir des projets afin que l'Exécutif s'endette dans la limite de ce qui est nécessaire, avec des actions qui contribuent à démultiplier l'économie.