« Pendant que les populations guinéennes se débattent quotidiennement dans des conditions de vie tous les jours un peu plus difficiles, que tout le corps social guinéen se pose légitimement la grave question de son avenir et la fin de cette transition, voilà qu'on nous sert une campagne médiatique sans précédent, appelée pompeusement : » évaluation des ministres » .
En matière d'Etat de droit et de démocratie, c'est à la population et à elle seule d 'apprécier ou de sanctionner s'il le faut l'action des gouvernants. Un livre ne serait pas suffisant pour lister toutes les innombrables souffrances que citeraient aujourdhui des millions de femmes la ville et de la campagne en matière d'alimentation, de santé, d'eau potable, d'assainissement, d'éducation, d'emploi, d'infrastructures, de protection de l'environnement, de sécurité, etc. Or, au lieu de cela, nous assistons à une mascarade pseudo-technocratique qui n'apportera absolument rien comme solution aux innombrables problèmes qui assaillent la population ou qui compromettent l'avenir du pays. Tout ceci est un exercice puéril d'autosatisfaction qui ne trompera que ses auteurs. Aujourdhui, le peuple n'a aucun moyen ou le droit de sanctionner le pouvoir issu du coup d'Etat du 5 septembre 2021 qui s'est donné le droit de n'avoir de comptes à rendre à personne, sinon à lui-même.
Nous savons tous comment a été constituée l'équipe gouvernementale : des copains, des coquins, des copains des copains, des parents, des voisins, des camarades d'enfance, sans se baser sur les compétences prouvées et la probité. Il est bien clair aujourd'hui que cette équipe cherche à présenter » un bilan » justifiant sa confiscation du pouvoir. Les résultats sont connus d'avance : c'est un échafaudage voué à l'échec et qui va s'effondrer.
Aucun des graves problèmes qui plombent le pays depuis 65 ans et qui ont conduit à cette misère et ce sous-développement, ne trouveront de vraie solution dans ces conditions. En premier lieu, il est impératif de mettre en route une véritable réforme institutionnelle pour construire un Etat basé sur la Régionalisation avancée. Un veritable Etat de droit, dédié au progrès des populations, dans la justice, le travail, l'égalité des droits et devoirs.
L'Etat corrompu, prédateur et parasitaire doit laisser la place à un Etat moderne, fonctionnant avec le minimum de moyens, pour travailler durement à sortir notre pays de cette faillite que paient durement de larges couches de la population. Cette démarche est incontournable pour relever la Guinee et même l'Afrique de ses ruines ».