À Maurice, alors que le mandat du gouvernement court jusqu'à mi-2025, les partis d'opposition se mobilisent pleinement en vue des prochaines élections législatives. L'événement est unique dans la vie politique du pays, les trois partis historiques actuellement dans l'opposition ont décidé d'unir leurs forces.
L'objectif de cette union est de remporter le prochain scrutin national avec, comme meneur, Navin Ramgoolam, ancien Premier ministre qui va se représenter.
Ainsi, une petite ambiance de campagne électorale plane sur Maurice, alors que les élections législatives, selon la Constitution, sont encore loin puisqu'elles sont prévues fin 2024 ou, au plus tard, mi-2025.
Le rassemblement des partis d'opposition, il y a dix jours, continue d'avoir un fort écho médiatique, d'autant plus que la réplique n'a pas tardé à venir dans le camp de la majorité qui a réuni ses troupes, dès le lendemain, sous la férule du Premier ministre Pravind Jugnauth, miné par une série d'allégations de corruption et d'abus de pouvoir.
Les partis d'opposition tentent de tirer avantage de ce climat. C'est une première dans la vie politique de l'île avec les trois mouvements historiques, le Parti travailliste de Navin Ramgoolam, le Mouvement militant mauricien de Paul Bérenger et le Parti mauricien social-démocrate de Xavier Duval qui ont annoncé leur union.
Les trois leaders, âgés entre 65 et 78 ans, chacun fort d'un noyau électoral fidèle et d'un patronyme emblématique, font campagne ensemble.