Soudan: 42 % de la population fait face à une insécurité alimentaire aiguë

Des entrepôts du PAM à Port-Soudan sont approvisionnés en produits alimentaires pour une distribution d'urgence. (Illustration)

Trois mois et demi de guerre sanglante au Soudan ont poussé près de 4 millions de personnes à fuir leur foyer tandis que plus de 20 des 48 millions d'habitants font désormais face à une situation de crise alimentaire, s'est alarmée l'Organisation des Nations Unies (ONU).

Plus de 42 % de la population du Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, fait face à une insécurité alimentaire aiguë, a annoncé l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Trois mois et demi après le début de la guerre, ils sont près de 4 millions de personnes à avoir été contraints de fuir leur foyer.

Désormais, 20 des 48 millions d'habitants du pays font face à une situation de crise alimentaire, s'alarme l'ONU.

Avant la guerre, un Soudanais sur trois souffrait déjà de la faim

Pour la FAO, les déplacements causés par la guerre qui oppose les militaires et les paramilitaires depuis le 15 avril 2023, contribuent à aggraver l'insécurité alimentaire.

Hormis la capitale Khartoum, ceux qui ont fui ne peuvent plus cultiver leur terre. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de déplacés à l'intérieur du pays dépasse les 3 millions. La guerre a détruit les infrastructures et mis le secteur agricole à bas, alors qu'avant, un Soudanais sur trois souffrait déjà de la faim.

Le Soudan classifié juste en-dessous des pays vivant une famine

Aujourd'hui plus de la moitié des Soudanais ont besoin d'aide humanitaire pour survivre. Selon la FAO, 6,3 millions de Soudanais sont déjà en situation d'urgence, en phase 4 de la classification sur la sécurité alimentaire.

La phase 5, la plus élevée selon le classement de l'ONU, correspond à la situation de famine. Au Darfour de l'Ouest, où les violences sont les plus intenses, plus de la moitié de la population souffre de faim aiguë, d'après l'agence onusienne. C'est le cas également de beaucoup d'enfants dans les camps de réfugiés à Adré, à l'est du Tchad.

À Khartoum, le quotidien de plusieurs millions de personnes cloîtrées chez elles, qui vivent au rythme des combats, est soumis à de sévères pénuries d'eau, de nourriture et d'électricité et cela sous une chaleur étouffante.

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